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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 19:13

«Nos enfants sont motivés mais lorsqu’on ne mange qu’une fois par jour, l’école est loin d’être une priorité », selon une mère de famille sans emploi.

C’est l’un des constats tirés lors du séminaire sur l’évaluation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) organisé récemment à Anosy par le mouvement ATD quart monde Madagascar avec la Banque mondiale. La déclaration de la mère de famille citée plus haut montre à quel point les ménages les plus défavorisés voient leurs droits fondamentaux non respectés. Il s’agit du droit à l’alimentation et à la scolarisation, au logement, l’eau potable, la santé.


Concernant le logement, il n’est pas rare de voir des familles expulsées après plus de 3 mois de loyers non payés. Le loyer en question ne dépasse pas les 30 000 Ar par mois (environ 12€). Mais avec la dégringolade du revenu, un tel  loyer est  très élevé pour les familles défavorisées. En effet, la moitié des travailleurs ne perçoit plus que 50 000 Ar (environ 20€) par mois.

Ainsi, elles sont de plus en plus nombreuses les familles qui ne mangent plus qu’une ou deux fois par jour. Il ne leur est pas possible de s’adresser à des proches pour demander du secours, étant donné que la pauvreté gagne rapidement du terrain.

ATD quart monde précise :

 « A cause des difficultés de la vie quotidienne, de la survie au jour le jour, les enfants et les jeunes ne peuvent pas achever leur formation, quand ils y accèdent, une minorité d’enfants passe au secondaire (22,7%) et encore moins parviennent au niveau du lycée (6,3%).

Les familles les plus défavorisées n’ont aucune protection sociale, ce qui peut entraîner la mort par manque de soins ou de médicaments. De nombreux enfants ne sont pas déclarés à la naissance, à cause des difficultés de procédure, de nombreux adultes n’ont pas de carte d’identité nationale et ne sont pas déclarés au fokontany ce qui les empêche d’être des citoyens à part entière ».
Bref, la misère affecte plusieurs facettes de la vie des personnes concernées.
 Notons que le pays ne dispose pas d’une politique de protection sociale, alors que même en période hors crise, la pauvreté n’a jamais reculé d’une manière significative. De 68,5% en 2005, elle a touché 77% des Malagasy en 2010. Selon des économistes malagasy, elle risque d’affecter plus de 82% de la population cette année.

http://www.lagazette-dgi.com/index.php? ... &Itemid=58

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