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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 06:08

Pour gagner 3 ans seulement de culture correcte ensuite le rendement devient plus faible, Madagascar brûle sa forêt.... c'est une plaie vive au coeur de ce pays qui se désertifie toujours plus... et après....?

Il est temps! réveillez-vous les amis!

Quel est le lien entre les menaces environnementales à Madagascar et la chanteuse, parolière et compositrice Razia Said ? [...]

Razia Said : "En traversant la partie sud du pays, j'ai vu plusieurs forêts en train de brûler. D'abord étonnée, j'ai eu ensuite le sentiment que le pays entier allait y passer ! J'ai alors commencé à m'informer, parler aux gens. Quand on brûle, ai-je appris, on enrichit la terre pour trois ans et puis... la terre devient complètement démunie. Le processus de désertification est alors en marche. À partir de là, il devint évident que mon projet d'album à Madagascar parlerait d'environnement. Sept textes de Zebu Nation traitent de ce sujet. D'ailleurs, j'ai voulu chanter ces texte en malgache car je trouvais important que mes compatriotes sachent ce dont je parlais".

[Lire l'intégralité de l'article d''Alain Brunet publié sur le portail La Presse.ca]

En langue malgache, Mifohaza Masoala signifie «Réveille-toi Masoala!»

Masoala est une presqu'île de Madagascar, située au nord-est du pays. Dans cette aire protégée, soit le parc national de Masoala, se trouve une forêt tropicale humide menacée par les coupes illégales de bois rare, bois qui sert notamment à la fabrication d'instruments de musique. Non seulement Madagascar doit-elle faire face à cette pratique répréhensible mais encore cette île immense de l'océan Indien est-elle affligée par le fléau de l'agriculture sur terre brûlée.

Ainsi, le patrimoine forestier de Madagascar est détruit à maints endroits et y accélère du coup le phénomène très inquiétant de sa désertification.

Quel est le lien entre ces menaces environnementales et la chanteuse, parolière et compositrice Razia Said? Quel est le rapport avec le chanteur Jaojoby, le groupe Saramba et le guitariste Charles Kely, artistes malgaches qui partagent un même plateau ce mercredi au Cabaret du Mile-End, sous la bannière            « Madagascar Wake Up»?

 

Docteur en pharmacologie devenue artiste, nomade malgache ayant vécu notamment au Gabon, Paris, Ibiza, Bali et New York, la magnifique Radia Said raconte:

«L'histoire a commencé avec l'album Zebu Nation que j'ai lancé en 2010 - sous étiquette Cumbancha. Pour ce faire, j'ai décidé d'explorer les sons de Madagascar. Puisque mon album précédent, Magical, ne comportait pas grand-chose de mon pays natal, j'ai décidé de retourner aux sources. Je suis partie à Madagascar afin d'y enregistrer des sons. Avec un groupe de musiciens, nous avons voyagé un peu partout dans l'île.

«En traversant la partie sud du pays, j'ai vu plusieurs forêts en train de brûler. D'abord étonnée, j'ai eu ensuite le sentiment que le pays entier allait y passer ! J'ai alors commencé à m'informer, parler aux gens. Quand on brûle, ai-je appris, on enrichit la terre pour trois ans et puis... la terre devient complètement démunie. Le processus de désertification est alors en marche. À partir de là, il devint évident que mon projet d'album à Madagascar parlerait d'environnement. Sept textes de Zebu Nation traitent de ce sujet. D'ailleurs, j'ai voulu chanter ces texte en malgache car je trouvais important que mes compatriotes sachent ce dont je parlais.»

Après la sortie de Zebu Nation, Razia Said n'était pas en reste: elle a mis en oeuvre une opération de reforestation à Madagascar, soit la plantation de 20 000 arbres, question de poser un geste positif à la suite de ses dénonciations.

«C'était dans la partie d'où je viens, là où se trouve le parc national de Masoala. Puisqu'on y coupe illégalement le bois précieux, on détruit la biodiversité de Madagascar, une grande richesse pour le pays comme pour le monde entier. Comment alors convaincre les Malgaches qui vivent des conditions économiques extrêmement difficiles de refuser les offres de grosses organisations qui leur permettent e nourrir leurs familles en coupant ce bois? Pas évident... En revanche, il faut dire que les Malgaches sont de plus en plus conscients du phénomène. De plus en plus, ils savent le danger de la désertification et la virulence des cyclones sur le pays sans la protection des forêts.»

Dans cette optique, Razia Sid a entrepris d'organiser un festival de musique tenu en octobre 2011: Mifohaza Masoala, Réveille-toi Masoala, dont l'objet était de récolter des fonds nécessaires à la reforestation.

«J'ai alors contacté Jaojoby, un des plus grands noms de la chanson à Madagascar. Il a accepté de bon gré, d'autant plus que la destruction de l'environnement malgache faisait partie de ses préoccupations depuis longtemps. Le groupe de son épouse, Saramba, était aussi de la partie, tout comme le guitariste Charles Kely avec qui j'ai déjà travaillé. C'était la grande aventure, on ne savait pas trop ce qui nous attendait. »

Opération réussie, force est de constater: Razia Said et ses collègues ont finalement réussi à rassembler près de 20 000 personnes aux abords de la forêt de Masoala.

«Durant cette même période, relate la chanteuse, le fabricant de guitares Gibson était dénoncé pour son utilisation de bois rare illégalement coupé. La presse internationale y a vu un lien avec notre festival, on nous a contactés en pleine brousse! L'occasion était belle de partir ensuite en tournée avec ce plateau d'artistes, afin de sensibiliser le public et collecter des fonds destinés à la reforestation. Nous espérons toujours convaincre une organisation beaucoup plus puissante financièrement afin d'y susciter un vrai changement à Madagascar, c'est-à-dire y créer du travail et procéder à une reforestation à grande échelle.»

Forêt y penser...

 

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