Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 20:09

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 21:36

 27 avril 2011   http://terangaweb.com/terangaweb_new/?p=1791#

Développement, Langues locales

Roger Dehaybe est un homme de culture et un haut diplomate de nationalité belge. Il a présidé le « Comité de réflexion pour le renforcement de la Francophonie » dont les conclusions ont fourni la base du nouveau cadre institutionnel de la Francophonie.

De 1999 à 2005, Roger Dehaybe était l’administrateur générale de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF). C’’est donc un homme du sérail longtemps au cœur de l’action de la francophonie qui nous livre son regard sur cette organisation et sur cet espace international.

 

Bonjour M. Dehaybe. Vous avez piloté la réforme de la francophonie. Quel rôle peut jouer cet espace de coopération dans les relations internationales ?

 

Il faut d’abord dire qu’est ce que c’était que la francophonie avant et qu’est ce qu’elle est devenue aujourd’hui. La francophonie telle qu’elle a été imaginée dans les années 1960 était pour beaucoup un instrument néocolonial, mais qui, en quelque sorte, a bien tourné. Plusieurs avaient une vision nostalgique et espéraient que, grâce à la langue française, les gens garderaient un même système de pensée. Mais à côté, heureusement, des personnalités ont développé une réflexion plus politique et plus élaborée. Je pense surtout à Senghor et Césaire. Dans les années 1930, des africains, des antillais, des afro-américains, développent, à Paris, une réflexion sur leur identité. C’est de cette réflexion que naitra le concept de « négritude »: nous les Nègres sommes porteurs de culture, de valeurs, et entendons apporter notre pierre à l’édifice de la culture mondiale. Ainsi, ils étaient dans une démarche de refus du modèle culturel dominant européen. Quand Senghor devient chef d’Etat, il milite pour créer une francophonie qui soit un espace à l’intérieur duquel des cultures différentes pourront communiquer grâce à une même langue en commun. Ainsi, quand je parle de ma culture à des Vietnamiens qui me parlent des leurs, grâce à « la langue de partage » on parvient à communiquer, et dans cette démarche, nous renforçons nos spécificités. Dans cet esprit, la francophonie est sans doute la seule organisation internationale qui se propose de développer et de renforcer les différences appréhendées comme une valeur ! Alors que l’UE veut supprimer tout ce qui est différent entre les Européens, la francophonie, elle, est un espace qui veut permettre à chaque culture et à chaque peuple de s’affirmer comme différent de l’autre. C’est assez paradoxal : grâce à une langue de communication internationale, on donne la possibilité à des cultures de s’affirmer et de se renforcer.

A ce propos, il y a un concept avec lequel je ne suis pas d’accord : c’est le terme de « culture francophone ». C’est un contresens. Comme de dire par exemple que la langue française est la « langue des droits de l’homme » : au XII° siècle, les Mandingues avait déjà fait leur propre charte des droits de l’homme.

Toutes ces affirmations, ce sont les séquelles de la francophonie des années 1960. Heureusement, elle n’a pas duré longtemps, c’est celle de Senghor qui a gagné.

 

De manière plus particulière, en quoi la francophonie peut participer au développement de l’Afrique ?

 

On peut utiliser la langue française comme un outil de développement. Il y a eu une mauvaise lecture de la francophonie qui a longtemps considéré que sa seule finalité c’était la langue française en soi. La langue française est un outil, non un objectif. Quand nous nous battons pour maintenir le français dans l’UE et à l’ONU, c’est pour que les pays francophones ne soient pas marginalisés diplomatiquement, donc on protège des intérêts stratégiques. La défense de la langue française c’est aussi un moyen pour que les pays du Sud francophones puissent garder toute leur place dans les organisations internationales et continuent à se faire entendre sur la scène internationale. En tant qu’outil de communication, d’échanges, le français est un facteur de développement pour les populations qui le partagent. Ainsi, par exemple dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui, 5% des pages internet au niveau mondial sont en français, alors que les francophones représentent 2% de la population mondiale. Les francophones ont donc une visibilité plus forte que leur place réelle.

 

 Est-ce que la francophonie ne se construit pas à l’encontre des cultures des pays qui en font partie ?

 

Dans toute organisation internationale, vous avez un problème de rapport de forces : la francophonie est principalement portée par la France. La première image qu’on en a, c’est celle de la puissance de la France. Ce n’est pas une critique que je porte, c’est un constat : tous les pays utilisent une organisation internationale pour faire avancer leur propre agenda. Je ne reproche pas à la France de peser sur la francophonie, mais il appartient aux non-Français de faire en sorte que ce rapport de forces reste équilibré. J’aimerai prolonger votre question sur un aspect qui me tient particulièrement à cœur, la question de l’éducation. A mes yeux, une des raisons de l’échec des politiques d’éducation dans les pays francophones, c’est le fait qu’on alphabétise en français. 95% des enfants en Amérique latine sont alphabétisés dans leur langue maternelle, 70% en Asie et 13% seulement en Afrique francophone.

Tout le système francophone d’éducation est resté sur le modèle néocolonial qui ignore les langues locales. Pour l’enfant européen, sa formation c’est : l’école, la famille, la télévision, internet. En Afrique : l’enfant n’a pas internet, la télévision par intermittence, il lui reste l’école, mais il n’a pas la famille, car quand il rentre de l’école, ses grands-parents ne savent pas lire des livres écrits dans une autre langue.

Cessons de croire ou de dire que tous les citoyens des pays francophones connaissent le français. Le dernier et passionnant rapport sur l’état de la langue française réalisé par l’OIF est éclairant : ainsi, par exemple, ce rapport donne pour le Niger, pays fondateur de la Francophonie (Traité de Niamey) le chiffre de 12% de francophones !

 On perd l’impact de l’éducation familiale dans la formation scolaire des enfants.

L’enfant africain est le seul enfant du monde qui n’a pas la possibilité d’apprendre avec ses grands-parents. Il existe pourtant une solution alternative : la pédagogie convergente. Les premières années de l’école, on apprend à l’enfant à lire et écrire dans sa langue maternelle, et c’est seulement à partir de l’équivalent du CE1 qu’on lui apprend la langue française. Les expériences pilotes ont prouvé que l’enfant qui a appris le français de cette manière, le connait mieux que les autres : on a un taux de réussite du primaire au secondaire supérieur à celui de la pédagogie traditionnelle. En plus, la pédagogie convergente est moins chère que la pédagogie traditionnelle.

Cette approche, qui est celle de l’Amérique latine, de l’Asie, n’est pas mise en œuvre en Afrique francophone si ce n’est de manière extrêmement limitée (expérimental !). Il y a plusieurs raisons à cela. Le français reste pour tous ces pays la langue de l’unité nationale et territoriale. Si on doit prendre en compte les langues maternelles des uns et des autres, il va falloir faire une politique de décentralisation, alors que le français est la langue de la centralisation. Deuxièmement, il n’y a pas de marché pour les manuels scolaires dans les différentes langues africaines, notamment celles qui concernent des communautés réduites. Les parents ont aussi des complexes par rapport aux langues ethniques, ils préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles classiques. Dans ces cas de figure, la langue française s’oppose en effet aux langues et aux cultures locales, et il y a beaucoup de complices à cet état de fait. Il faut faire attention à ce que le français ne serve pas une politique de répression des cultures et des langues des différents pays. On ne prend pas assez garde à cela.

Propos recueillis par Marwa Belghazi et Emmanuel Leroueil

Partager cet article
Repost0
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 06:28

RFI: extrait.

Marie-Michèle Razafintsalama, éditrice, membre de l’association des éditeurs de Madagascar
(04:56)
Partager cet article
Repost0
5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 07:37
encore un texte très instructif:
Instructions de Gallieni pour la pacification de Madagascar

« Le meilleur moyen pour arriver à la pacification dans notre nouvelle et immense colonie de Madagascar, avec les ressources restreintes dont nous disposons, est d’employer l’action combinée de la force et de la politique. Il faut nous rappeler que, dans les luttes coloniales que nous impose trop souvent, malheureusement, l’insoumission des populations, nous ne devons détruire qu’à la dernière extrémité, et, dans ce cas encore, ne ruiner que pour mieux bâtir. Toujours, nous devons ménager le pays et ses habitants, puisque celui-là est destiné à recevoir nos entreprises de colonisation futures, et que ceux-ci seront nos principaux agents et collaborateurs pour mener à bien ces entreprises. Chaque fois que les incidents de guerre obligent l’un de nos officiers coloniaux à agir contre un village ou un centre habité, il ne doit pas perdre de vue que son premier soin, la soumission des habitants obtenue, sera de reconstruire le village, d’y créer immédiatement un marché et d’y établir une école. Il doit donc éviter avec le plus grand soin toute destruction inutile.

« Action politique. L’action politique est de beaucoup la plus importante ; elle tire sa plus grande force de la connaissance du pays et de ses habitants ; c’est à ce but que doivent tendre les premiers efforts de tout commandement territorial. C’est l’étude des races qui occupent une région, qui détermine l’organisation politique à lui donner, les moyens à employer pour sa pacification. Un officier qui a réussi à dresser une carte ethnographique suffisamment exacte du territoire qu’il commande est bien près d’en avoir obtenu la pacification complète, suivie bientôt de l’organisation qui lui conviendra le mieux.

« Toute agglomération d’individus, race, peuple, tribu ou famille, représente une somme d’intérêts communs ou opposés. S’il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu’il faut savoir démêler et utiliser à notre profit, en les opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les secondes. [...]

Action économique. Au fur et à mesure que la pacification s’affirme, le pays se cultive, les marchés rouvrent, le commerce reprend. Le rôle du soldat passe au second plan, celui de l’administrateur commence. Il faut d’une part, étudier et satisfaire les besoins sociaux des populations soumises ; favoriser, d’autre part, l’extension de la colonisation qui va mettre en valeur les richesses naturelles du sol, ouvrir des débouchés au commerce européen.

« Ce sont là, semble-t-il, les deux conditions essentielles du développement économique d’une colonie : elles ne sont nullement contradictoires. L’indigène, en général, n’a que fort peu de besoins. Il vit dans un état voisin de la misère, qu’il est humain de chercher à améliorer ; mais, le nouveau mode d’existence que nous lui ferons adopter, en créant chez lui des besoins qu’il n’avait pas, nécessitera de sa part des ressources qu’il n’a pas davantage et qu’il lui faudra trouver ailleurs.

« Il faudra donc qu’il surmonte sa paresse et se mette résolument au travail, soit en faisant revivre des industries languissantes, celles de la banane et de la soie par exemple, soit en augmentant ses cultures et en adoptant pour elles des méthodes plus productives, soit en prêtant aux colons européens le concours de sa main-d’œuvre.

« Il rentre dans le rôle de nos commandants territoriaux de créer des écoles professionnelles, où l’indigène se perfectionnera dans son métier, par l’étude et l’application des moyens que la science et l’expérience nous ont acquis ; d’installer des fermes-modèles, où il viendra se rendre compte des procédés de culture féconds que nous employons et qu’il ignore ; d’encourager la reprise des industries nationales en facilitant l’établissement des premières fabriques qui s’organiseront et en les subventionnant au besoin ; de créer des marchés, francs de tous droits d’abord, et qui ne seront imposés que dans la suite, très progressivement, etc.

« Il se produira, infailliblement, une augmentation de richesse dans le pays, avec, comme conséquence naturelle, un besoin de bien-être, que le commerce européen saura mettre à profit. Il trouvera, dans les produits nouveaux de l’activité que nous aurons ainsi créée, des articles d’exportation, qui lui manquent un peu aujourd’hui, et, en tout cas, des ressources locales qui lui font absolument défaut. »

 

 

Tout est dit ! mais ça n’a pas marché ! Notre Gallieni aurait il oublié quelque chose ?!!

Liberté, liberté chérie….

Egalité….

Fraternité…. Tient ça me rappelle quelque chose….

 

Merci à la "5" pour les trés beaux documentaires qu'elle présente sur l'Afrique et sur la colonisation. On comprend tout du déchirement du continent africain de nos jours.

 

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 19:34

 

 
 

 

par Sikiratou Ahouansou    de Syfia Sénégal

cet article a été lu sur ce site:

  

http://www.syfia.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=4250

 

syfia , l’Afrique au quotidien  

Syfia Info est une association qui regroupe 9 agences de presse indépendantes dont 6 en Afrique (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Madagascar, RD Congo, Sénégal). Les 80 journalistes de l’équipe travaillent en réseau pour produire et diffuser de l’information destinée aux journaux du Sud et du Nord. L’autre mission de Syfia est la formation pratique de journalistes locaux

 

Les livres pour enfants restent le parent pauvre de la littérature en Afrique. Un vide à combler pour que les jeunes y découvrent à temps leur environnement et leurs réalités.

Si les enfants africains se mettent tardivement à la lecture, c'est peut-être parce que trop peu de livres sont écrits spécialement pour eux. "La littérature pour enfants et jeunes que nous avons aujourd'hui relève de produits du Nord qui ne prennent pas en compte l'environnement de l'enfant africain", explique Sahite Sarr Samb, directeur du Livre au Sénégal. Les auteurs et illustrateurs africains manquent au rendez-vous au Sénégal et au Bénin, comme ailleurs en Afrique de l'Ouest. En outre, les maisons d'édition africaines, nées pour la plupart dans les années 1990, n'ont pas les moyens financiers ni l'expertise nécessaire. Logiquement, cette lacune de l'édition se retrouve dans les bibliothèques, comme le déplore Sahite Sarr Samb : "Les enfants lisent ce qu'on met à leur disposition". Ainsi, dans l'une des plus grandes bibliothèques de Dakar, celle de l'Institut linguistique français Léopold Sédar Senghor (ex Centre culturel français), sur l'ensemble des livres pour enfants disponibles, un sur dix seulement est écrit par des auteurs africains ou des étrangers ayant séjourné en Afrique. "Les enfants consultent ces livres, mais au bout de quelques mois, il n'y a plus grand-chose à se mettre sous la dent", témoigne Ibrahima Traoré, le responsable de la bibliothèque.

 
Harry Potter entre deux contes africains

Faute de se régaler de textes illustrés qui parlent du continent, beaucoup se contentent d'ouvrages venus d'ailleurs. Issue d'une famille aisée, Arielle, 13 ans, est en 4ème au Cours Sainte-Marie de Hann à Dakar. Elle tient en main Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, le 6e tome de la série de J. K. Rowling. "C'est un cadeau de papa !", lance-t-elle, les yeux brillants et l'air comblé. Bien que passionnée de lecture, Arielle ne se souvient pas avoir lu d'auteur africain destiné aux enfants. "À part les lectures que nous faisons en classe et quelques contes, je n'en vois pas", dit-elle avec gêne. Contrairement à Arielle, Anna-Sophie, élève dans un collège privé de la banlieue dakaroise, dévore les rares livres sénégalais. Même si elle reconnaît que les plus beaux livres illustrés sont écrits par les Toubabs, elle préfère quand même "ces histoires africaines" qu'elle dévore dans les écrits de Fatou N'diaye Sow, une auteure sénégalaise récemment décédée. "C'est plus facile pour moi d'imaginer un village sénégalais dans son livre", affirme cette lectrice en herbe.


"Coller aux réalités africaines"

Dans les rayons des bibliothèques scolaires, les livres africains manquent cruellement. L'école U 26, située aux Parcelles assainies, une autre banlieue dakaroise, dispose de quelques livres d'auteurs africains, mais seuls les instituteurs y ont accès. Pourtant, selon Doudou Sèye, membre de la cellule d'animation pédagogique, les élèves préfèrent de loin les bandes dessinées d'auteurs français. "L'enfant est attiré par les images qui sont plus concrètes pour lui que les textes", explique l'enseignant. Selon certains experts de l'éducation, ce déficit de livres africains pour enfants contribue, chez les jeunes, à la baisse du niveau littéraire et à la méconnaissance de leur environnement. C'est justement pour combler ce déficit que la maquette du livre Des papis pas possibles a été présentée en septembre dernier au Bureau de l'Unesco à Dakar par des auteurs et illustrateurs africains, à l'occasion d'un atelier sur la question. L'un d'eux, Dominique Mwankumi, souligne "qu'il ne s'agit pas simplement de dessiner, mais de raconter une histoire en images pour coller aux réalités africaines".

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 21:37

Ces  extraits peuvent être retrouvés sur ce site qui vaut le détour:

 

http://www.contreculture.org 

Contreculture. Enquêtes bretonnes sur  les mythes français.

 

 

Jules Ferry devient ministre de l'Instruction de 1879 à 1882.

Ferry sera ministre des Affaires étrangères et des colonies entre 1883 et 1885. Il sera président du Conseil en 1880-81, puis entre février 1883 et mars 1885.

Ferry est un des grands penseurs de l'impérialisme français.

 

Voici quelques extraits éloquents de ces discours :

 

    " ... Messieurs, il y a un second point, un second ordre d'idées que je dois également aborder, le plus rapidement possible, croyez-le bien : c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question. Sur ce point, l'honorable M. Camille Pelletan raille beaucoup, avec l'esprit et la finesse qui lui sont propres ; il raille, il condamne, et il dit : " Qu'est-ce que cette civilisation qu'on impose à coups de canon ? Qu'est-ce, sinon une autre forme de barbarie ? Est-ce que ces populations de race inférieure n'ont pas autant de droits que vous ? Est-ce qu'elles ne sont pas maîtresses chez elles ? Est-ce qu'elles vous appellent ? Vous allez chez elles contre leur gré, vous les violentez, vous ne les civilisez pas. " Voilà, Messieurs, la thèse. Je n'hésite pas à dire que ce n'est pas de la politique, cela, ni de l'histoire : c'est de la métaphysique politique. (...) Et je vous défie -permettez-moi de vous porter ce défi, mon honorable collègue, Monsieur Pelletan - de soutenir jusqu'au bout votre thèse, qui repose sur l'égalité, la liberté, l'indépendance des races inférieures.


Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit sur les races inférieures. (...)


Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.(...)

(Débats parlementaires, 28 juillet 1885.)

 

 

Dans la même trempe Victor Hugo …..

 

Son Discours sur l'Afrique, 18 mai 1879, n'est pas mal non plus. Défense et illustration de l'impérialisme français :

 

" Que serait l'Afrique sans les blancs ? Rien ; un bloc de sable ; la nuit ; la paralysie ; des paysages lunaires. L'Afrique n'existe que parce que l'homme blanc l'a touchée. "


 " Est-ce que vous voyez le barrage ? Il est là, devant vous, ce bloc de sable et de cendre, ce morceau inerte et passif qui, depuis six mille ans, fait obstacle à la marche universelle, ce monstrueux Cham qui arrête Sem par son énormité, l'Afrique.


 Quelle terre sue cette Afrique ! L'Asie a son histoire, l'Amérique a son histoire, l'Australie elle-même a son histoire ; l'Afrique n'a pas d'histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l'enveloppe. Rome l'a touchée, pour la supprimer ; et, quand elle s'est crue délivrée de l'Afrique, Rome a jeté sur cette morte immense une de ces épithètes qui ne se traduisent pas : Africa portentosa !
(Applaudissements). C'est plus et moins que le prodige. C'est ce qui est absolu dans l'horreur. Le flamboiement tropical en effet, c'est l'Afrique. Il semble que voir l'Afrique, ce soit être aveuglé. Un excès de soleil dans un excès de nuit.
 Eh bien, cet effroi va disparaître.


Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l'Angleterre, ont saisi l'Afrique ; la France la tient par l'ouest et par le nord ; l'Angleterre la tient par l'est et le midi. Voici que l'Italie accepte sa part de ce travail colossal. L'Amérique joint ses efforts aux nôtres ; car l'unité des peuples se révèle en tout. L'Afrique importe à l'univers. Une telle suppression de mouvement et de circulation entrave la vie universelle, et la marche humaine ne peut s'accommoder plus longtemps d'un cinquième du globe paralysé.
De hardis pionniers se sont risqués, et, dès leurs premiers pas, ce sol étrange est apparu réel ; ces paysages lunaires deviennent des paysages terrestres. La France est prête à y apporter une mer. Cette Afrique farouche n'a que deux aspects : peuplée, c'est la barbarie ; déserte, c'est la sauvagerie (...).
Au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir un homme ; au vingtième siècle, l'Europe fera de l'Afrique un monde.
(Applaudissements).

        
Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème. L'Europe le résoudra.


 Allez, Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez là. A qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l'industrie; non pour la conquête, mais pour la fraternité.
(applaudissements prolongés).


Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes; croissez, cultivez, colonisez, multipliez."

 

Vous en voulez encore des « illustres » de la France « patrie des droits de l’Homme » !?

Pierre Larousse, lexicographe, a été aussi un pédagogue d'État, un pédagogue officiel. Il a écrit et édité de nombreux livres scolaires. Son œuvre monumentale, le Grand dictionnaire universel du XIXème siècle, paraît de 1863 à 1876.
 Penchons-nous sur un de ses articles pour connaître le consensus français sur la diversité humaine.

 

Article "Nègre".  (édition de 1872)

 " C'est en vain que quelques philanthropes ont essayé de prouver que l'espèce nègre est aussi intelligente que l'espèce blanche. Un fait incontestable et qui domine tous les autres, c'est qu'ils ont le cerveau plus rétréci, plus léger et moins volumineux que celui de l'espèce blanche.          

Mais cette supériorité intellectuelle qui selon nous ne peut être révoquée en doute, donne-t-elle aux blancs le droit de réduire en esclavage la race inférieure? Non, mille fois non. Si les nègres se rapprochent de certaines espèces animales par leurs formes anatomiques, par leurs instincts grossiers, ils en diffèrent et se rapprochent des hommes blancs sous d'autres rapports dont nous devons tenir grand compte.

 Ils sont doués de la parole, et par la parole nous pouvons nouer avec eux des relations intellectuelles et morales, nous pouvons essayer de les élever jusqu'à nous, certains d'y réussir dans une certaine limite. Du reste, un fait plus sociologique que nous ne devons jamais oublier, c'est que leur race est susceptible de se mêler à la nôtre, signe sensible et frappant de notre commune nature. Leur infériorité intellectuelle, loin de nous conférer le droit d'abuser de leur faiblesse, nous impose le devoir de les aider et de les protéger."

 

 

Voici un large extrait de l'avant-propos de cette encyclopédie :

 

 (...) Faut-il, avec les monogénistes, prétendre que tous les hommes descendent d'un couple unique et primordial ? Doit-on, avec les polygénistes, avancer que les espèces sont multiples, que chaque pays a son humanité propre, comme il a sa faune et sa flore, et qu'il existe des races autochtones ?

(...) Quel spectacle nous offre donc aujourd'hui l'humanité ? Une variété infinie, au point de vue de la couleur de la peau et des traits du visage, de la forme du crâne et des proportions du corps, de l'esprit non moins que du sang, des phénomènes sociaux, des aptitudes, du degré atteint dans l'échelle de la civilisation.
 La Race Blanche, au profil harmonieux, régulier, progresse dans une activité fiévreuse, triomphe dans la Science après avoir excellé dans les Arts, s'efforce de plus en plus vers un idéal mesuré, raisonnable, pratique. La Race Jaune, épuisée sans doute d'avoir engendré une des premières civilisations et les plus anciennes philosophies, réagit partiellement contre un passé qui l'écrase et, hostile aux conceptions modernes, passe dans ses villes murées des jours gris, ombre diaphane, d'aspect fragile, aux yeux bridés, au nez épaté, qui semble vouloir se volatiliser parmi l'âcre fumée de l'opium. Sommeil ? léthargie ? où se préparent peut être des forces nouvelles ?...


 La Race Rouge, sauvage à la façon des grands oiseaux de nuit que la lumière du jour éblouit, disparaît peu à peu d'un monde où la forêt vierge, où la place elle-même, lui sont de plus en plus mesurées. La Race Noire, enfin, - la plus proche de la nature,- brutale, solide dans sa taille bien prise, la face et le crâne en bélier, le nez écrasé, l'œil bestial et la chevelure crépue, dispute à l'invasion blanche ses villages, ses chasses, ses libertés.


Ainsi, entre les quatre races qui peuplent la terre, des différences profondes, physiques et morales, existent, insondables.


(...) Autant de problèmes passionnants que rappellera chaque page de ces "Races humaines", où voisinent tous les types de l'humanité : du nègre bestial à la blanche délicate, du monstre informe à la plus esthétique beauté...

 

Encore Encore !!!!

 

Paul Bert a été un grand rédacteur de manuels scolaires. Certains d'entre eux ont été régulièrement réédités, de 1880 jusqu'aux années 1930.

 

Libre penseur et républicain, député, il est associé à Jules Ferry dans la fondation de l'école laïque. Paul Bert est donc un héros de la république française. De nombreuses rues portent son nom, des lycées, collèges et écoles aussi.


Il fut un grand promoteur de l'égalité républicaine. Mais pas n'importe laquelle. Il a fait apprendre aux petits Français, dans ses manuels scolaires, que les races humaines sont inégales.
Il fut un grand inspirateur de l'école laïque et obligatoire. Mais pas n'importe laquelle. Il entendait réserver l'éducation aux petits Blancs.

 

Grâce à Paul Bert, des générations de Français apprennent dans les écoles primaires les choses suivantes :

Tous les hommes ne sont pas identiques à ceux de ce pays-ci. Déjà, dans notre petit village, il y a des blonds et des bruns qui sont assez différents les uns des autres. Vous savez qu'un Flamand, grand et blond, ressemble encore moins à un provencal, petit et très brun. Un Allemand et un Italien sont encore plus dissemblables. Mais enfin, tous les peuples de notre Europe ont la peau blanchâtre comme la nôtre (fig. 21), la figure régulière, le nez droit, la mâchoire d'aplomb, les cheveux plats mais souples, ou même ondulés. Au contraire les Chinois (fig. 22) ont la peau jaunâtre, les cheveux plats, durs et noirs, les yeux obliques, les dents saillantes. Les Nègres (fig. 23) ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté ; ils sont bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les Blancs (...).
Il faut bien voir que les Blancs étant plus intelligents, plus travailleurs, plus courageux que les autres, ont envahi le monde entier et menacent de détruire ou de subjuguer toutes les races inférieures.


Et il y a de ces hommes qui sont vraiment inférieurs. Ainsi l'Australie est peuplée par des hommes de petite taille, à peau noirâtre, à cheveux noirs et droits, à tête très petite, qui vivent en petits groupes, n'ont ni culture ni animaux domestiques (sauf une espèce de chien), et sont fort peu intelligents. Certaines peuplades humaines ne savent même pas faire du feu.

(Bert 1887, p 17-18)

 

Les Nègres, peu intelligents, n'ont jamais bâti que des huttes parfois réunies en assez grand nombre pour faire une ville ; ils n'ont point d'industries ; la culture de la terre est chez eux au maximum de simplicité. Ce ne sont pas cependant les derniers des hommes. Il faut mettre après eux, comme intelligence, les petites races d'hommes qui habitent les régions les plus inaccessibles de l'Afrique (...).
Bien au dessus du Nègre, nous élèverons l'homme à la peau jaunâtre (...). Il a fondé de grands empires, créé une civilisation fort avancée (...) mais tout cela semble de nos jours tombé en décadence (...).


Mais la race intelligente entre toutes, celle qui envahit et tend à détruire ou à subjuguer les autres, c'est celle à laquelle nous appartenons, c'est la race blanche.

(Bert 1885a, 91-93.)

 

 Ces vérités officielles, exprimées de façon bonhomme par Paul Bert, ont été assénées par les instituteurs à plusieurs générations de citoyens.

 
Elles constituent le socle, non pas d'une culture savante, mais de la culture populaire, laïque et républicaine, des Français. La France en est imprégnée, et cela se voit.

 

Paul Bert a résumé la mission civilisatrice républicaine :

 

 Il faut placer l'indigène en position de s'assimiler ou de disparaître.

Cité par : Carole Reynaud Paligot, La République raciale, Puf, 2006. p69

 

 

et vive la république!  Je dois être naïve mais naïve moi! je croyais tout ce qu'on m'a appris à l'école: Jules Ferry le père de l'école publique laïque, Vitor Hugo un  grand poète, Mr Larousse celui qui a fait mon dictionnaire ,mes enseignants des hommes et des femmes possédant La Connaissance mais que nenni! Tout ça est faux. L'histoire de mon pays est moche et elle pue!

Même Voltaire est à jeter! adieu Candide! 

Il faudrait bien débaptiser une grande partie de nos établissements scolaires….. !! On ne pourra y apprendre rien de bon dans ces conditions.

Ce site de nos amis bretons est vraiment "hallucinant" et nous ouvre les yeux et l'esprit.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 19:23

Editorial de Madagascar Tribune du samedi 3 avril 2010, par Sevane  

 

(je reconnais bien là la sagesse malgache…)

 

 

Je suis convaincue que si on permettait à deux personnes différentes de vivre exactement la même vie (mêmes échecs, mêmes réussites, même job, même compagnon, même cadre de vie …), l’une serait épanouie et l’autre serait une déprimée chronique. Bien sûr, c’est une vision extrême des choses. Mais je voulais démontrer par cet exemple que le bonheur n’est pas à la portée de tous. De même que certains peuvent courir des kilomètres et transpirer à peine alors que d’autres clamsent au bout de 800 mètres, nous ne sommes pas tous égaux face au bonheur : certains ont l’aptitude à l’accueillir et d’autres en sont plus ou moins incapables. Pas étonnant donc si certains ont un taux de BIB élevé (Bonheur Intérieur Brut) et ce, quel que soit le niveau du PIB.

Quand je pense au bonheur, c’est l’image d’une de mes tantes qui me vient tout de suite à l’esprit : une femme que la vie n’a pas gâtée. Orpheline très tôt, puis deux fois veuve et deux enfants décédés très jeunes. Juste avant l’enterrement de son enfant, un nourrisson, un ange, nous sommes passés à table. Tandis que toute la famille avait la gorge nouée, incapable d’ingurgiter une seule cuillère, ma tante, elle, mangeait avec un appétit intact, qui aurait pu paraître inconvenant à certains mais qui, pour notre part, était tout simplement épatant tant je persiste à croire que l’appétit tout court n’est que le reflet de son appétit de la vie, une sorte de générosité intérieure. Cette femme a une force incroyable, une capacité de résilience face à ce qu’elle n’a pas pu éviter, une façon de positiver tout ce qui lui arrive dans la vie. Rien ne l’abat. En la regardant, je me suis dit, je voudrais lui ressembler - pas physiquement (lol … je t’aime tatie !) – mais je voulais être capable d’être heureuse comme elle.

Quand j’étais enfant, j’étais persuadée que pour être heureux il fallait un bon métier donc un bon diplôme, comme me le répétaient mes parents. C’était donc important pour moi que mes parents soient fiers de moi. Entrevoir leurs sourires quand je ramenais de bonnes notes, pour moi, c’était la définition du bonheur : la reconnaissance de mes parents. Mais je n’étais pas une bonne élève. Et les bonnes notes étaient plutôt rares. Non pas que j’étais bête, mais j’avais d’autres chats à fouetter et faire des efforts me coûtait. Contrairement à ma petite sœur, qui a échappé d’un poil, à l’épreuve de baccalauréat, à la mention « Très Bien » et qui a intégré l’une des meilleures classes préparatoires de Paris.

Cette première approche du bonheur : diplôme donc métier - repose sur l’idée que ce qui rend heureux ce sont l’argent et la position sociale. Il serait tout à fait hypocrite de nier que l’argent y participe. Le confort matériel, en effet, contribue à la sérénité. Comme il serait aussi hypocrite de nier que la position sociale entraîne une certaine estime de soi. Seulement, cela ne suffit pas. La preuve : les citoyens des pays occidentaux, depuis 50 ans, sont devenus plus riches, ont de plus longues vacances, voyagent davantage, vivent plus vieux et sont en meilleure santé, mais pour autant, ils ne sont pas plus heureux. Ce n’est pas moi qui l’ai inventé. C’est le résultat d’un sondage mené auprès de différents pays. L’objectif du politique dans ces pays est de permettre aux individus de satisfaire leurs envies par l’achat de produits, de services, bref consommer. Comme ces parents qui, faute de pouvoir consacrer du temps ou de l’attention à leurs enfants, croient compenser en les couvrant de cadeaux. Dans ce genre de société, les gens ne demandent plus comment ils vont mais « combien tu vas ? ». Il leur manque l’essentiel pour être heureux : une famille soudée, des amis sur qui s’appuyer, le dialogue, le temps, la compassion, la capacité à s’émerveiller, la réceptivité aux petits bonheurs, la reconnaissance envers la vie, l’aptitude à prendre du recul et gagner en sérénité. Le « tout simple » est devenu difficile d’accès. Il n’est donc pas étonnant si beaucoup ressentent le besoin de faire appel à des aides extérieures pour compenser ce manque : voir « quelqu’un », entre autres. J’entends par « quelqu’un » un psy, un thérapeute. À ce sujet, pourquoi dit-on toujours « quelqu’un » pour dire un psy ? Est-ce que les psys mettent « quelqu’un » sur leurs cartes de visite ? Est-ce dû à la nécessité de discrétion alors que consulter un psy est devenu presque la norme ? Pourquoi ne l’utilisons-nous pas pour le proctologue ? Après tout, c’est nettement plus gênant. On pourrait, dans ce cas, dire avec un air vraiment gêné « je vois quelqu’un » et l’interlocuteur compatirait : « Ah mince … Bon courage alors ».

À présent que je suis « grande », j’ai cessé de vouloir être une bonne élève. Je me dis que je ne vis qu’une fois. Mais si je m’y prends bien, une fois devrait être suffisante. J’ai donc choisi de me donner tous les moyens pour être heureuse. On peut passer à côté de la vie si l’on n’entraînait pas son esprit à percevoir ce qu’il y a de gratifiant et de joyeux plutôt que se concentrer seulement sur les difficultés. Je prends des risques car cela ne me fait plus peur. Je ne laisse pas un petit doute, souci ou peur me bloquer : je prends le risque. J’apprends à écouter mes rêves, à être attentive sur des sentiments tels que l’amour. Je vous assure : ça rend heureux, et les autres avec ! J’ai aussi appris à donner. Et je me rends compte que le plaisir que je ressens en voyant le sourire sur le visage de l’autre, est bien supérieur au sien. J’ai donc découvert qu’en donnant je me fais aussi du bien : me servir de ce que j’ai de mieux en moi pour contribuer au bien-être des autres. Car finalement, ce qui nous rend heureux est universel. Nous avons tous besoin d’amour. Et, surtout, besoin d’en donner. Je tiens à ce que ceux que j’aime le sachent : je le leur dit et je le leur montre. Je refuse de faire partie de ces « aigris du maintenant », qui ne cessent de nous rabâcher que c’était mieux avant. Qu’est-ce qu’il avait de mieux, ce passé ? Était-il plus beau, plus riche, en meilleure santé ? Est-ce que l’on était forcément plus heureux, avant ? Je voudrais juste rappeler ceci : avant, on mourait d’une angine. Le présent est bien. Je veux être heureuse maintenant et me dire « c’était mieux tout de suite ». Mais, pour moi, le vrai pansement pour l’âme est avant tout l’amour de mes enfants. Un « je t’aime Maman » et je suis « carrément » heureuse. Je finirais donc en me contredisant : nous avons tous en nous une aptitude naturelle au bonheur. Seulement, il nous appartient de décider si nous allons, ou non, lui donner sa chance. N’attendons pas d’échapper à un accident grave ou à une maladie pour être heureux d’être vivant. Voila un thème que les partis politiques devraient intégrer dans leurs programmes. Car leur but n’est-il pas aussi d’accroître le BIB des citoyens ? Dans cette crise où l’argent manque, on pourrait démontrer que le bonheur n’est pas hors de prix.

Sur ce, je vous souhaite à tous « tout le bonheur du monde ».

 

 

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 18:57

accompagner le don jusqu'au bout......

 

Vous voudriez vous rendre utile pour aider Madagascar ? Ou bien savoir ce dont ont besoin nos amis malgaches ? La réponse est unique et le mot  tabou (!!!!) :

trouver de l'ARGENT ils ont besoin d'ARGENT ! Tout est dit, tout est là, hélas !

 

....aider nous à collecter de l’argent en organisant des repas, des fêtes…. en élaborant des dossiers de demande de subvention…. ou toute autre idée innovante (hormis un casse ou la vente de produit illicite...!!!!)

 

 et  pourquoi de l'argent.....

de l’argent pour se nourrir et non pas recevoir les rebuts-surplus de l’Europe,

de l’argent pour se soigner, pour acheter le bon médicament, se faire opérer et non pas crouler sous des tonnes de médicaments périmés et inadaptés :comme par exemple des

antidépresseurs (trop pauvre à Mada pour penser à déprimer !),

 des laxatifs (pas de problèmes de ce genre là-bas avec les maladies hydriques et les kms à pieds qu’il faut faire pour aller chercher de l’eau, à l’école, aux champs, au marché ou rendre visite à sa famille),

et je ne vous parle pas de tous les médicaments de gérontologie (anti ostéoporose, alzeimer et  compléments alimentaires… encore faut il y arriver à la vieillesse…).

 

de l’argent pour apprendre à lire, écrire, compter, un métier… bien qu’il n’y ait pas de travail à Madagascar.

 

Alors donner des médicaments, des livres, des vêtements… tout ce dont on ne veut plus, dont on n’a plus besoin, notre sur-consommation… oui peut-être mais pas n’importe quoi, pitié !

 

S’il vous plait, allez jusqu’au bout de votre geste. voulez -vous donner par amour ?  ou  bien pour vous débarrasser et faire en même temps une B.A  banale.....?

 

 Il faut prendre le temps de connaître l’autre pour savoir de quoi il a vraiment besoin, ce que lui veut pour se développer et grandir, il n’est pas notre poubelle.

Lorsqu’on est sûr que notre don est utile et adapté quelle joie de savoir aussi à qui il va bénéficier non ?

Mais bien sur tout cela demande du temps, aimer demande du temps.

 

Savez-vous combien coûte l’envoi de ce que vous donnez ? Renseignez-vous… vous comprendrez peut-être que donner n’est pas se débarrasser. Accompagner votre don jusque dans les mains de l’autre.

Ajoutez à ce don les frais d’acheminement, de douane, de taxes diverses qui ont leur raison d’exister : elles pallient aux effets pervers du don : ce que l’on envoie n’est pas fabriqué sur place, pas vendu, pas acheté… c’est toute une économie qui est tuée et à Madagascar l’économie du pays est si faible…

 

Pourquoi ne pas plutôt faire des économies en achetant moins ce que nous n’avons pas besoin… et donner l’argent que nous avons économisé en sachant qu’il sera bien utilisé ?

 

Donner c’est comme la « langue » d’Esope, ça peut être le pire comme le meilleur des actes.

 

Langue d'Ésope: La meilleure et la pire des choses.

Ésope était un esclave qui racontait des fables. Il a servi de modèle à de nombreux écrivains. La Fontaine nous raconte cette histoire.

 Le maître d'Ésope lui demande d'aller acheter, pour un banquet, la meilleure des nourritures et rien d'autre. Ésope ne ramène que des langues! Entrée, plat, dessert, que des langues qu’il accommode à toutes les sauces! Les invités au début se régalent puis sont vite dégoûtés. "Pourquoi n'as tu acheté que ça?"." Mais la langue est la meilleure des choses. C'est le lien de la vie civile, la clef des sciences, avec elle on instruit, on persuade, on règne dans les assemblées..." "Eh bien achète moi pour demain la pire des choses, je veux diversifier et les mêmes invités seront là." Ésope achète encore des langues, disant que c'est la pire des choses, la mère de tout les débats, la nourrice des procès, la source des guerres, de la calomnie et du mensonge.

 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 11:36

très instructif sur la colonisation et ses bienfaits!!!!!

 

Le Code de l'indigénat fut adopté le 28 Juin 1881. Puis c'est en 1887 que le gouvernement français l'imposa à l'ensemble de ses colonies. En général, ce code assujettissait les autochtones et les travailleurs immigrés aux travaux forcés, à l’interdiction de circuler la nuit, aux réquisitions, aux impôts de capitation (taxes) sur les réserves et à un ensemble d’autres mesures tout aussi dégradantes. Il s'agissait d'un recueil de mesures discrétionnaires destiné à faire régner le «bon ordre colonial», celui-ci étant basé sur l'institutionnalisation de l'inégalité et de la justice. Ce code fut sans cesse «amélioré» de façon à adapter les intérêts des colons aux «réalités du pays».

Le Code de l'indigénat distinguait deux catégories de citoyens: les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc., ainsi que les travailleurs immigrés. Les sujets français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques; ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d'origine religieuse ou coutumière.

Tout compte fait, le colonialisme pratiqué en Nouvelle-Calédonie, en Algérie, à Madagascar, etc., s’apparentait à une sorte d’esclavage des populations autochtones: celles-ci étaient dépouillées de toute leur identité. Ce système colonial odieux, qui paraît sans aucun doute honteux aujourd’hui, semblait normal à l’époque et d'autres pays pratiquaient des politiques similaires. Le Code de l'indigénat était assorti de toutes sortes d'interdictions dont les délits étaient passibles d'emprisonnement ou de déportation. Ce système d'inégalité sociale et juridique  perdura jusqu’en 1946, soit plusieurs années après que les accords de Genève (le 23 avril 1938) eurent interdit toute forme de travaux forcés.

Après la loi du 7 avril 1946 abolissant le Code de l'indigénat, les autochtones (Nouvelle-Calédonie, Madagascar, Algérie, etc.) purent à nouveau circuler librement, de jour comme de nuit, et récupérer le droit de résider où ils voulaient et de travailler librement. Cependant, les autorités françaises réussirent à faire perdurer le Code de l'indigénat en Algérie pratiquement jusqu'à l'Indépendance (1962).  

Des codes similaires furent adoptés par les Britanniques, les Portugais, les Hollandais, etc.

 

et pour continuer à illustrer cette belle France patrie des droits de l'homme.......

 

quelques propos tenus par  Gallieni:

 

"Je n'ai pas à savoir quelle est votre religion. Catholiques, musulmans, protestants ou adeptes seulement du culte des ancêtres, vous pouvez tous vous asseoir sur les bancs de nos écoles, apprendre notre langue, vous habiller des étoffes françaises renommées dans le monde entier ( j'hallucine c'est le comble du superficiel et du snobisme...! but de la colonisation: être habillé avec le summum des vêtements, vive Chanel, Yves St Laurent etc..;!!!!). Vous apprendrez de nous à vous aimer, (heureusement qu'ils ne nous ont pas attendus pour ça! qu'est ce qu'on s'aime nous dans la société du chacun pour soi...) à aimer surtout la France, (!!!! et bien c'était plutôt raté comme objectif) votre nouvelle patrie, et à devenir d'habiles ouvriers et de bons cultivateurs. "

 

"Madagascar est devenue aujourd'hui une terre française. La langue française doit donc devenir la base de l'enseignement dans toutes les écoles de l'île. [...] Vous ne devez jamais perdre de vue que la propagation de la langue française dans notre nouvelle colonie, par tous les moyens possibles, est l'un des plus puissants éléments d'assimilation que nous ayons à notre disposition et que tous nos efforts doivent être dirigés dans ce but. "

 

ASSIMILER ça veut dire DIGERER, PHACOCYTER , rendre pareil à nous quoi et l'Autre n'existe plus puiqu'il est nous...?!

assimiler = faire disparaître .

 

 

Partager cet article
Repost0
22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 17:58
et il peut se discuter.....
Madagascar, un des nombreux pays en voie de développement dans le monde, est longtemps apparu comme une île riche de promesses au large de l’Afrique. Malheureusement, il est encore aujourd’hui dans un état de grande pauvreté. Selon l’échelle du développement humain mondial, Madagascar occupe le 135ème rang sur 192 pays en terme d’IDH (Indicateur du développement humain du PNUD). Pourtant, en 1960, le RNB par habitant de Madagascar était au même niveau que celui de la Corée du Sud, qui l’a évidemment bien dépassé depuis ! 

Causes de la pauvreté à Madagascar

Multiples sont les raisons de cette pauvreté :

 

- La voie socialiste originale choisie en 1972 qui constitue une des causes du retard pris par l’économie. Citons la dégradation continue des infrastructures, les freins administratifs mis au développement des entreprises et des investissements, l’insécurité foncière et juridique…

 

- L’inflation de la monnaie, l’Ariary, qui est due essentiellement à la détaxation de produits électroménagers, voitures utilitaires, machines industrielles… Celle-ci qui avait pour but de permettre l’essor économique du pays n’a fait que l’aggraver.

 

- Les crises politiques, notamment celle qui s’est déroulée en 2002 et évidement celle de cette année. La première a suscité, entre autres, la hausse des produits de première nécessité à cause de la mise en place de différents barrages bloquant les échanges avec la capitale. Quant à la crise actuelle, elle est à la source de  la destruction de beaucoup d’entreprises et à la perte de plusieurs milliers d’emplois.

 

- Le sens de la solidarité ou le Fihavanana des Malgaches, justement vanté. Les membres d’une même famille se soutiennent fidèlement les uns les autres, parfois aux dépens de l’initiative personnelle et de l’esprit d’entreprise.

 

Richesse agricole et misère humaine

Comment expliquer que, dans un pays bien arrosé, où poussent de nombreuses cultures vivrières, où abondent poissons, zébus et animaux de basse-cour, où foisonnent richesses minières et forestières, 34% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale, 50% d’un retard de croissance modéré ou grave et près de 70% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté?

 

Si vous vous hasardez à parcourir les quartiers des villes, en empruntant les transports en commun, vous apercevrez des gosses et même des grandes personnes en haillons sur une décharge publique, disputant âprement aux animaux quelques lambeaux de nourriture dénichés parmi les ordures. Et si vous allez dans les villages, vous rencontrerez inévitablement un père de famille agriculteur qui, à la période de soudure en attendant la prochaine récolte, n’a plus le moindre bol de riz à offrir à ses enfants et est obligé de s’endetter auprès de l’usurier du coin pour survivre.

 

Contrastes saisissants et bizarrement harmonieux

A Antananarivo, deux mondes se côtoient sans se voir, participant à la même vie urbaine apparemment calme et paisible. Tout semble dans l’ordre des choses. La capitale malgache oscille entre la plus riche opulence et la plus sombre pauvreté. Voyez cette petite fille de six ans tout au plus, qui marche avec son frère de trois ans son cadet, sales, pieds nus, déguenillés, leurs cheveux hisurtes n’ont jamais connu le peigne. Ils arpentent, sans relâche, les rues du centre ville à la recherche de la pièce. Celle que les touristes veulent bien leur donner. Une voiture passe. Un énorme 4x4 aux chromes rutilants. Au volant, un jeune en chemisette blanche arbore avec naturel le dernier cellulaire Motorola. Ils sont Malgaches et habitent la même ville.

 

Ce commentaire a été trouvé sur: http://www.toutmada.com/

Partager cet article
Repost0