Ce témoignage est extrait de
Refllexions et analyse sur la vie politique, sociale et économique à Madagascar
http://reflexiums.wordpress.com/
juillet 15, 2010 par
Il existe peu d’articles sur le coût de la vie à Madagascar, aussi j’essaye d’en parler avec ma réflexion personnelle. Le problème est qu’il existe des revenus très irréguliers dans toutes les couches de la population. Mais le point commun est le sous-emploi qui empêche la majorité d’accéder à une vie décente. Le sous-emploi se définit comme un travail dont le salaire ne suffit pas à vivre dans un minimum décent. C’est ahurissant de voir que 60 % de la population est en sous-emploi, et que dans la capitale, la moitié des habitants souffrent de ce problème. On ne peut pas obtenir un revenu mensuel décent puisque la paupérisation est extrême et que chacun possède un plafond minimum correspondant à ses besoins.
Ainsi, certains argueront qu’il faut au minimum 1 million d’ariary par mois (370€) tandis que d’autres se contenteront de 200 000 ariary (75 €). Cela dépend de leur exigence en terme de logement, du niveau de nourriture, de la scolarité de leurs enfants, ainsi que de la santé. On peut cependant faire une moyenne qu’un revenu décent de la classe moyenne est d’environ 600 000 ariary (225 €) par mois incluant uniquement les dépenses basiques. Ce chiffre peut sembler élevé pour certains, mais le fait est que la classe moyenne se démarque par le fait de son niveau d’instruction (minimum le BAC), et que plusieurs membres de la famille travaillent pour remplir la marmite. De ce fait, on atteint ce chiffre si on additionne tous ces revenus.
L’un des grands employeurs à Madagascar est le secteur public tel que l’administration, les agences gouvernementales, et les programmes de développement qui dépendent de l’État. On dénote également un degré élevé d’instruction dans ce secteur, car les jeunes diplômés recherchent un travail garanti plutôt qu’un revenu élevé. Contrairement à ce qu’on pense, le secteur public dans les provinces est en meilleur état, car les organismes locaux fournissent parfois la formation à leurs étudiants en contrepartie d’un certain nombre d’années de travail obligatoire. De ce fait, ces agents sont plus qualifiés et possèdent une meilleure connaissance du terrain. On peut critiquer l’indice salarial de la fonction publique puisque les mieux payés (études supérieures) ne touchent qu’environ 1 800 000 d’ariary (à peine 700 €) par année pour un travail hebdomadaire allant de 40 à 48 heures. Mais l’État ne peut pas changer cet indice salarial, car l’inflation est galopante et qu’elle est extrêmement volatile. Ce serait de la folie d’aligner cet indice avec l’inflation, car cela exploserait la dette extérieure. De plus, 70 % des salaires de la fonction publique proviennent des aides étrangères qui exigent des conditions de plafonnement. C’est pourquoi une seule personne doit cumuler plusieurs emplois et se tourne généralement vers le secteur informel.
Depuis des décennies, le plus grand employeur de Madagascar a été toujours été le secteur informel. Ce dernier implique les petits boulots, les commerces ambulants, les prestataires de service, et certains secteurs de l’agriculture. Ce secteur connaît une explosion sans précédent à cause de la prédominance du sous-emploi dans les secteurs réguliers (public et privé formel). Il n’est pas étonnant que 30 % des fonctionnaires possèdent un autre emploi même si c’est illégal. Je connais une dentiste qui ne peut recevoir qu’à partir de 17 heures, et son cabinet est une modeste pièce de la maison. Son horaire de consultation est de 17 heures jusqu’à 20 heures, et cela s’explique par le fait qu’elle est également caissière de la Jirama (compagnies eaux –électricité) de 8 heures jusqu’à 16 heures… Elle possède un diplôme de dentiste parfaitement légal, mais le manque de débouché l’a forcé à se tourner vers la fonction publique. Nous reviendrons sur la difficulté de faire certains métiers dans le pays. Étant donné que le sous-emploi génère des revenus insuffisants, le secteur informel devient une alternative, mais c’est toujours insuffisant, car la particularité de l’informel est la précarité de l’emploi et du revenu.
En effet, on peut gagner de jolies sommes dans ce secteur, mais on ne sait jamais de quoi demain serait
fait. De ce fait, c’est loin d’être une alternative viable pour faire vivre une famille. Le problème est que le secteur public et privé est verrouillé soit par le niveau d’instruction,
soit par le fait que le recrutement se fait par la corruption et non le niveau de compétence. Cet état de fait est particulièrement visible dans le secteur privé, notamment les
entreprises commerciales. On préférera embaucher une connaissance incompétence plutôt qu’un inconnu qui possède toutes les qualifications nécessaires. De même, il y a également
la coutume du pourcentage de salaire, et le principe est qu’on doit verser un pourcentage de son salaire si quelqu’un vous aide à intégrer l’entreprise. Dans
certains cas, ce pourcentage peut atteindre les 20 % ce qui en fait l’une des pires formes de corruption.
L’avantage du secteur informel est qu’on peut se lancer dans le commerce avec des fonds de départ modestes, mais ce type d’emploi obéi à la loi du marché qui est gangrené par la
corruption et la concurrence déloyale ce qui fausse tous les efforts individuels. Je connais des entreprises qui vendent une marchandise au détail avec leur prix de gros. De ce fait, le
petit commerçant qui se fournit chez cette entreprise n’a aucune chance puisqu’il sera obligé d’augmenter son prix pour dégager un bénéfice. Par exemple, un fournisseur vous vend le kilo de
farine à 1500 Ar au prix de gros, et vous êtes un épicier qui l’achète à ce prix pour le vendre à 1600 ariary. Ensuite, vous vous apercevez que ce fournisseur vend cette farine au détail à 1500
ariary ce qui est complètement illégal, mais c’est une chose banale dans certains secteurs de l’économie. Les petits vendeurs n’ont aucune chance contre les mastodontes qui règnent sur le
marché depuis des décennies.
Même si les cartes sont faussées, le secteur informel fournit un petit revenu, et dans les périodes de crise, personne ne va cracher dessus. Le problème est que la concurrence mentionnée ci-dessus fait que le petit vendeur ne pourra jamais devenir un indépendant, et qu’il va vendre selon le bon vouloir de ceux qui détiennent le monopole. C’est encore pire dans la classe pauvre de la population qui constitue 90 % de la population, dont la majorité habite dans le monde rural. Ces personnes n’auront jamais assez d’argent pour avoir une vie décente, leurs enfants ne seront jamais scolarisés, et ils seront obligés de suivre le même parcours que leurs parents, et cela dure comme ça depuis un demi-siècle.
Tous les gouvernements nous ont fait miroiter les débouchés des nouvelles technologies, mais la réalité est très différente sur le terrain. Ceux qui ont besoin d’augmenter leur revenu se situent dans une classe où l’instruction est au minimum, et cela m’étonnerait que ça s’améliore. De ce fait, les métiers des technologies s’adressent surtout à la classe moyenne qui est une minorité. De même, les salaires dans ces métiers sont aussi variables que dans les autres secteurs. Les mieux payés sont dans le secteur privé tel que les grandes entreprises, les opérateurs mobiles et internet. La prestation de service est insignifiante pour un indépendant, et cela ne suffit tout simplement pas. Ainsi, il n’est pas rare qu’un informaticien gagne plus de 2 millions d’ariary par mois dans une grosse société alors qu’une personne équivalente en compétence ne dépasse pas les 200 000 ariary en gérant un cybercafé… Prétendre que tout le monde pourra accéder à ces technologies est pire que de la propagande puisque seulement 1 % de la population y a accès actuellement, et que 80 % de ce 1 % n’ont pas les compétences nécessaires. Le racisme du travail est également présent, et on préfère faire confiance à un incompétent qui sort d’une université étrangère plutôt qu’à quelqu’un qui possède une formation locale. Les personnes qui sont formées dans les universités malgaches possèdent un excellent niveau de compétence, mais on les dénigre systématiquement à cause du manque de pedigree.
C’est également l’une des raisons pour laquelle le secteur tarde à démarrer. Quelqu’un qui est formé ailleurs ne connaît pas les réalités du terrain, et de ce fait, il apportera de mauvaises solutions. Le leitmotiv des politiciens est que les NTIC peuvent contribuer au développement, mais je voudrais bien savoir de quelle manière ? Ce n’est pas en vantant les mérites du dernier Blackberry ou de la console de jeux dernier cri qu’ils vont faire quelque chose. Il est étonnant de constater que la moitié des fonctionnaires ignorent tout des nouvelles technologies. Ces dernières peuvent améliorer le traitement des dossiers pour être plus rapides et surtout plus transparentes. Moi je reconnais un bureau d’administration grâce au Tac Tac de la vieille machine à écrite qui met à une heure à sortir un certificat de résidence. Les gouvernements malgaches commettent l’erreur de vouloir ressembler aux pays développés en fournissant des bijoux derniers cris à leur population alors qu’ils oublient les fondamentaux de ces technologies.
La plupart pensent au salaire comme une somme fixe qu’on perçoit chaque mois selon le nombre d’heures de travail, mais il existe deux systèmes principaux. Le premier est basé sur la commission ou encore la prime de rendement. Le principe est d’offrir un salaire brut, et d’ajouter une prime selon le travail supplémentaire. C’est le principal système dans les zones franches, où chaque employé reçoit une somme minimale, et chaque kilogramme de vêtement cousu lui rapporte une somme forfaitaire. Pour les gros bosseurs (environ 16 heures par jour), cette prime de rendement peut dépasser le salaire de base. C’est pourquoi de nombreux employés frôlent l’épuisement dans la perspective de gagner davantage. Le deuxième système est similaire, mais il s’agit d’une prime d’efficacité, et elle est basée sur l’amélioration de l’entreprise. Généralement, cette commission s’adresse aux cadres qui augmentent l’efficacité ou la visibilité de l’entreprise. Ce système est souvent officieux dans la mesure où il n’est pas précisé dans la fiche de paie, mais cela peut être des avantages sociaux (maison, voiture de fonction, remboursement du loyer, etc.). L’inconvénient de ce système est qu’il se base sur la performance pure, et la moindre baisse de forme de l’employé signifie le licenciement ou une dégradation de ses privilèges.
Je pense que malgré les inconvénients de ces deux systèmes, ils sont mieux que le salaire fixe qui restera statique malgré tous les efforts de l’employé. En bref, l’employé peut bosser 20 heures, et il gagnera la même somme que son collègue qui lit Ngah tout la journée.
Il faut préciser que les zones franches sont un secteur à part, et contrairement à ce qu’on pourrait
penser, elles ne se concentrent pas uniquement sur le textile. Certaines provinces possèdent des zones franches, notamment dans le secteur halieutique, mais le textile est prédominant dans la
capitale. Entre 2000 et 2005, les zones franches totalisaient 90 % des personnes actives à Antananarivo, et quelques remaniements ici et là ont baissé ce taux à 75 % (estimation
par extrapolation). De plus, d’autres secteurs ont connu une augmentation d’offres d’emplois avec les chantiers de Fort Dauphin (Rio Tinto), aussi on a assisté à une migration de la capitale vers
les provinces.
La crise de 2009 et la fermeture de l’AGOA ont donc plongé la moitié de la population des jeunes au chômage technique. L’effet est d’autant plus grave, car ces personnes ont été
formées uniquement pour le textile, il leur très difficile de trouver un autre emploi stable. Ils doivent vivre d’expédients comme marchand de rues ou travailleur au quotidien. De plus,
l’importance des zones franches avait permis à de nombreuses personnes d’investir dans les écoles de formations, les cours particuliers, les professeurs spécialisés dans ces métiers,
etc. Toutes ces personnes ont perdu de facto leur emploi sans oublier la baisse du chiffre d’affaires des restaurateurs proche des entreprises et des commerçants
locaux.
Grâce à Dieu, moi je peux dire que je vis dans la classe moyenne (je n’ai pas honte de le dire), sinon je n’aurais jamais les moyens de me payer une connexion, ni de tenir un blog… Toutefois, on assiste à une descente vers le bas de cette classe moyenne à cause de la crise, mais également du monopole économique qui s’intensifie. Pour une personne de niveau BAC, son salaire pourrait varier de 150000 à 300 000 ariary (de 60 à 120 euros) s’il est très chanceux. Mais l’inflation immobilière et des PPN (produits de premières nécessité) sont impossibles à contrôler, aussi ce revenu, même s’il paraît conséquent, fond comme neige au soleil. C’est pourquoi un jeune couple doit travailler de manière intensive pour acquérir ce minimum décent. Dans le cas de la classe pauvre, les plus bas loyers varient entre 20 000 et 50 000 ariary (de 8 à 20 euros) pour un logement d’une seule pièce sans sanitaire, ni eau et électricité et dans un milieu totalement insalubre. Et le revenu de cette classe dépasse difficilement les 100 000 ariary (à peine 40 euros) par mois quand toute la famille travaille ce qui vous donne une idée de la précarité qui les entoure. Antananarivo connaît une surévaluation immobilière qui dépasse l’imagination, et cela augmente chaque année, et aucun gouvernement n’a pu contrôler ce phénomène. L’indice global de l’inflation est le prix du carburant, et vous pouvez être certains que tous les prix vont augmenter s’il subit une petite variation.
Et certains en profitent évidemment comme l’en témoigne la dernière augmentation de l’essence. Quelques jours après, tous les prix ont augmenté de 50 % allant des légumes jusqu’aux frais des hôpitaux. Je voudrais bien qu’on m’explique comment une augmentation de 2 % de l’essence peut générer une inflation qui atteint les 50 %. Le pire est que même si le prix du carburant baisse comme cela a été le cas dernièrement, les autres prix restent inchangés, et tout le monde trouve cela normal ? Dans ces conditions, ce sont les associations de défense des consommateurs qui prennent le relais, mais il n’en existe pas à Madagascar… Et je pense également que ce type d’association n’aurait aucun impact puisque la plupart des opérateurs économiques sont intouchables dus à leur proximité douteuse avec le pouvoir. Il est intéressant de constater également la complicité des médias malgaches qui se précipitent chez le pauvre vendeur de tomate pour l’interroger à la Colombo pourquoi les prix augmentent, alors qu’ils devraient le demander aux transporteurs routiers et aux grossistes de ces denrées.
Les dépenses que nous avons évoquées ne couvrent que le minimum nécessaire, mais c’est autre chose pour les extra. Ces derniers peuvent être des fournitures scolaires, des soins tels qu’une opération chirurgicale grave, ou même des vacances et des projets de voyage. Ces extra sont à proscrire pour la majorité, et on dit souvent que les pauvres n’ont pas le droit de tomber malades ! Une vie décente est un minimum vital pour n’importe quelle personne, mais il semblerait que la valeur d’une personne varie énormément selon les pays…
On peut dire que pour la majorité de la population, il est très difficile de vivre décemment à
Madagascar, aussi on ne fait que survivre, mais c’est très différent pour les expatriés. Ces derniers possèdent un revenu mensuel supérieur aux normes locales, et ils peuvent donc vivre très
confortablement. Mais c’est une mauvaise chose de dépendre des revenus étrangers, notamment du tourisme, car la moindre instabilité dans le pays ruine les efforts de plusieurs années. On a
également l’alternative de partir à l’étranger et d’envoyer de l’argent de là-bas, mais les aléas sont également nombreux, comme le montre la crise financière mondiale. De nombreux pays en
Afrique utilisent ce type de revenu, mais cette crise a forcé de nombreuses personnes à revenir dans le pays avec les conséquences de pauvreté que cela implique.
Évidemment, on a la classe des super riches où se mélangent pêle-mêle les minorités, les grandes familles et les crocodiles économiques de certains secteurs. Ces gens n’ont aucun
problème pour vivre à Madagascar ou ailleurs, même si la majorité de leur richesse vient de la corruption de ce pays. Je voudrais bien qu’on m’apprenne un jour, comme quelqu’un qui ne
fout rien dans son bureau toute la journée peut s’acheter une voiture neuve tous les mois ? Mais cette classe de nantis n’est présente dans aucune étude, le service des impôts n’en a
aucune trace, en fait, ce sont des fantômes qui nous pompent l’air et tout le reste !
Dans une entreprise où j’ai travaillé, on avait embauché de nombreux jeunes diplômés. Un jour, j’ai
demandé à une jeune femme (eh ! non ! je l’ai pas draguée ! bande de pervers !) quelles étaient ses perspectives, est-ce qu’elle allait travailler toute sa vie, etc. Elle m’a répondu que
son objectif était de faire des économies pour s’acheter un terrain et pourquoi pas de construire une maison. « Cela me permettra d’avoir des revenus réguliers sans soucis » : m’a-t-elle
dit. Malgré le fait qu’elle était diplômée et qu’elle pouvait faire carrière, elle ne considérait pas le travail comme assez rénumérateur pour vivre sur le long terme. La plupart
pensent de cette manière et ils n’ont pas tort. Les objectifs d’autres personnes sont de partir à l’étranger pour avoir une vie meilleure, notamment s’ils possèdent une double nationalité. Cela
nous permet de comprendre qu’aucun d’entre eux n’envisage un avenir sérieux indépendamment de son niveau d’instruction. Les causes sont nombreuses et nous en avons énuméré
quelques-unes.
Si on n’effectue pas un assainissement complet de l’emploi, la situation restera identique dans encore 20 ans parce que les causes sont profondes, et cela ne dépend pas forcément des
gouvernements qui passent et qui s’en vont. On ne peut pas tout imputer sur la crise actuelle, car cette situation perdure depuis des années, et les régimes précédents ont juste masqué ces
problèmes avec un débordement de richesse qui n’était pas dans leurs moyens. De même, on ne peut pas dire qu’Antananarivo est une ville riche juste parce qu’il y a des Hummers à 250
millions d’ariary à chaque coin de rue. Dans le cas où l’emploi n’est pas suffisant, les aides sociales devraient prendre le relais, mais ce n’est qu’un mirage à Madagascar. La CNAPS qui
est synonyme de la prévoyance sociale ne prévoit rien du tout alors qu’elle devrait permettre aux chômeurs inscrits de vivre au moins pendant 3 mois. L’OSTIE qui est l’équivalent d’une assurance
maladie pour les employés déclarés n’arrive même pas à satisfaire des soins basiques. Je prends toujours l’exemple que cet organisme donne un paracétamol à quelqu’un qui est atteint de
cancer…
Le tableau est sombre, très sombre, mais alors comment on fait tous les jours ? Il y a une chose que la corruption et toutes les magouilles n’ont pas détruit, c’est la solidarité à la malgache. Non ne riez pas, cela existe encore,
mais faut savoir la détecter. L’épicier du coin ne vous fait-il pas crédit pour votre nourriture, car il sait que vous n’avez plus un rond dès le 15 du mois ? La Jirama ne vous
écoute-t-elle pas et ne vous propose-t-elle pas de payer cette faramineuse facture en petites tranches ? Ce sont des petites choses, mais on doit se contenter de peu. Je n’ai pas dit que c’était
la solution, mais je crois que la plupart ont compris qu’il est impossible de changer ce pays, et qu’ils doivent s’adapter en conséquence.
Nous sommes dans un pays pauvre, alors personne ne vous reprochera de l’être ! Alors, soyez cool et pensez qu’il y a toujours plus mal loti que vous
!