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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 17:55

Voici un petit diaporama de 4 minutes qui présente une partie des travaux effectués pendant la  mission en cours (d'août à novembre 2012) .C'est un plaisir pour nous de vous montrer comment nous avons tous bien travaillé....

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:02

Bienvenue dans ces articles qui vous rendront compte de la mission effectuée en ce moment (d'août à novembre 2012) à Madagascar par 4 bénévoles.

 

Cette mission a pour but de finaliser un projet que l'association réalise avec la population d'Ankazomiriotra à Madagascar. C'est une association de femmes villageoises qui nous a confié ce projet en 2010. Depuis, nous avons beaucoup travaillé sur le sujet  pour chercher des financements afin de pouvoir le mettre en oeuvre. Nous avons obtenu l'aide financière de plusieurs partenaires:

- notre commune, Bar le Duc,

- notre département, la Meuse,

- l'Agence de l'Eau Seine-Normandie,

- AVI-International - culture aventure (assurance voyage), (nous sommes lauréat de leur bourse 2012)

et peut être.... notre région dont nous attendons la réponse incessamment sous peu....

 

Une fois le budget réuni, nous avons commencé par faire un "état des lieux" de ce projet car nous n'avions que notre imagination pour tenter de le visualiser jusqu'à présent et quelques photos. Une première mission de 4 bénévoles est donc partie à la fin de la saison sèche, c'est la meilleure saison pour se rendre compte du niveau de l'eau, pouvoir se déplacer à pied et faire les travaux. A cette période les travaux des champs n'ont pas encore commencé, les hommes malgaches sont donc libres pour participer, la terre est sèche, car le sol étant argileux quand il est mouillé c'est une vraie patinoire! et les sources sont toutes en contrebas.

Nous avons ainsi recensé la vingtaine de sources dont nous avait parlées l'association des femmes. Elles sont éparpillées dans toute la commune, dans la nature ou aux abords des rizières et donc toujours en contrebas, dommage! on y descend avec les seaux ou bidons vides et l'on doit remonter la pente assez abrupte avec tous ces contenants pleins (le plus souvent 20 litres)....

 

Après l'étude des débits des différents points d'eau, nous avons choisi d'équiper les plus productifs de pompes à motricité humaine (type India Mark), certains trop peu approvisionnés ne "méritaient" pas l'investissement des travaux d'aménagement et d'équipement, parfois plusieurs points d'eau très proches et peu abondants nous ont permis d'envisager de les collecter ensemble dans un même bassin de captage pour en faire un point d'eau de bon rendement.

 

Cette expérience pour les bénévoles a été très enrichissante, ils ont découvert plein de choses, ont fait preuve de réflexion, sagesse et pragmatisme. Les échanges avec la population ont été très forts, chacun a appris à se connaître puis à se faire confiance et des liens d'amitié profonde se sont créés.

 

Ce travail effectué, la saison des pluies arrivait et nous allions devoir faire une pose...

Nous aurions aimé ne pas devoir revenir l'année suivante pour superviser les travaux mais notre première mission nous a permis de comprendre que si nous ne venions pas nous courrions à l'échec. Plusieurs raisons à ce constat: à qui confier les sommes d'argent assez conséquentes? Nous avons choisi de travailler avec la population concernée par ces points d'eau et qui est à l'origine de la demande mais cette population est très pauvre et très démunie, ces familles n'ont pas de compte en banque, comment aurait il pu gérer tout cet argent? ils n'en n'ont jamais possédé autant, nous avons eu peur des dérives, des vols potentiels, de la violence que cela aurait pu engendrer, des jalousies etc....

Autre raison: en faisant les courses de matériel et matériaux nous avons pu remarquer que pour toute marchandise il y a les très bas prix (pour les pauvres) venant de Chine et ne valant rien du tout!!! et de la qualité un peu supérieure mais plus cher bien sur. Chaque fois que nous portions notre choix sur des matériaux ou outils de qualité nous voyions bien de la surprise dans les yeux de nos accompagnateurs qui eux auraient forcément choisi le moins cher, vu qu'ils ont déjà du mal à se nourrir, se soigner etc....

Nous avons donc acquis la certitude qu'ils n'auraient pas suivi nos consignes d'achat de matériel, de réalisation et de finition. Ils auraient voulu économiser à tous prix sans avoir à l'esprit les exigences de nos bailleurs de fonds et la pérennité des ouvrages. C'est compréhensible quand on a vécu avec eux et partagé leurs conditions de vie.

 

Après ces constations nous avons donc décidé de mettre en oeuvre une deuxième mission en fin de saison sèche l'année suivante. Cette décision a malheureusement un coût pour l'association car elle double notre participation au budget, les bénévoles financent eux mêmes leur voyage, l'association prend en charge leur déplacement sur place (mais en taxi-brousse), les hébergements exceptionnels dans les hôtels et lorsqu'ils sont logés sur place chez l'habitant ce sont les bénévoles qui  dédommagent forfaitairement les familles pour l'hébergement et la nourriture.

 

Dans un premier temps nous vous invitons à survoler cette commune où nous intervenons....

ANKAZOMIRIOTRA

 

carteankazogoogleearthjpg

Les bénévoles sont hébergés au nord-ouest chez les Soeurs du Sacré Coeur de Jésus (l'association est aconfessionnelle précisons le),le domaine des Soeurs est voisin de celui des Pères de Notre Dame de la Salette et de l'ensemble scolaire St Michel où un jeune volontaire, Timothée, a fait un stage d'animation pendant 6 mois en 2010. C'est ici....

 

carte-ECARgoogle-earth.jpg

Pour aller voir directement sur google earth, survoler vous même la région et lire nos annotations c'est là:  

Voir le Fichier : carte_points_deau_ankazo.kml

 

bon voyage!

 

Nos partenaires:

 

logoaesn        http://www.eau-seine-normandie.fr/

 

          logoavi-international.jpg

       

 http://www.avi-international.com/

 http://culture-aventure.fr/index.htm

         

  Conseil Général de la Meuse       http://www.meuse.fr/               

Logo_Bar_le_Duc.png    http://www.barleduc.fr/

                                                                                                                                                

logo_region_lorraine_word.jpg    http://www.lorraine.eu/cms/accueil.html

 

      

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 07:19

"Andrianiko ny teny, ny tenin’ny hafa koa feheziko : Je respecte ma langue et je maîtrise la langue des autres"

Entretien avec Marie Michèle Razafintsalama, éditrice

Propos recueillis par Anne-Laure Cognet

Dans un contexte malgache marqué par des difficultés économiques et politiques importantes depuis quelques années, les éditions Jeunes Malgaches apparaissent comme la maison qui continue avec le plus d’opiniâtreté à publier, en montant des coéditions et en trouvant des partenaires qu’ils soient associatifs ou institutionnels comme l’UNESCO, par exemple.

Or, le choix de la langue de publication est une question sensible pour sa directrice éditoriale, Marie-Michèle Razafintsalama, qui souhaite encourager la lecture en langue maternelle, tout en facilitant l’accès aux langues et aux cultures étrangères.

Les éditions Jeunes Malgaches ont d’ailleurs signé leur premier achat de droit, l’année dernière, en publiant une version malgache du Petit Prince de Saint-Exupéry : la traduction comme autre manière de faire circuler les mots…

Quelles langues parlez-vous ? Comment les avez-vous apprises ? Comment décririez-vous votre rapport à la langue ?

Je parle la langue malgache depuis ma naissance. À l’école primaire, la langue d’enseignement était le malgache et nous avons appris le français comme langue étrangère. J’ai eu du mal à apprendre le français parce que j’avais l’impression qu’on me forçait. À partir de la classe de 6e, cependant, l’enseignement se faisait en français. Dans notre école, nous avions beaucoup de livres en français. On nous obligeait à lire des livres et à en faire le résumé. Je n’ai pas du tout apprécié cette méthode et donc, je n’ai pas du tout aimé lire jusqu’en classe de seconde où j’ai découvert les romans de la collection « Harlequin » et Barbara Cartland.

Dans mon enfance, je ne parlais jamais le français à la maison. Pour payer mes études supérieures, j’ai dû travailler dans une maison d’édition et mon milieu professionnel était très francophone. C’est à force de côtoyer les fournisseurs et partenaires français que j’ai amélioré mon français. Et je parlais de moins en moins le malgache.

En 2004, j’ai écrit trois histoires pour enfants en malgache, alors que je n’utilisais plus beaucoup cette langue. Je ne savais pas que j’étais capable d’écrire dans ma langue. Cela m’a donné beaucoup d’assurance et m’a permis de côtoyer les éditeurs malgaches qui conversaient exclusivement en malgache dans les réunions.

En 2007, j’ai aussi traduit un album français en malgache. Dans mon travail, maîtriser une ou plusieurs langues est un atout, car cela me permet d’élargir mes relations professionnelles et de pouvoir faire des conférences pour expliquer la situation de l’édition dans notre pays. En ce moment, j’essaie de me remettre à l’anglais, car je commence à fréquenter des éditeurs africains anglophones et le problème des langues est un vrai frein à la collaboration.

 

Pouvez-vous décrire le contexte linguistique à Madagascar ?

Depuis les années 1980 jusqu’en 2006, l’enseignement à Madagascar était supposé être officiellement en français, mais cela n’a jamais été le cas dans les écoles en milieu rural et dans les bas quartiers des villes où les enseignants ne parlent pas français.

Entre 2003 et 2008, l’anglais a été introduit dans la constitution malgache et la position du malgache par rapport au français et à l’anglais est devenue ambiguë. La politique linguistique proposée par l’Office national des langues n’a jamais été validée.

Les derniers chiffres de la Francophonie parlent de 5 % de francophones et de 15 % de francophones partiels à Madagascar. Beaucoup de professeurs enseignent en bilingue français/ malgache, même à l’université où tous les cours sont censés être en français. Le niveau de français est très bas, car la population n’utilise pas cette langue dans la vie quotidienne.

toute petite frange de la population commence à parler anglais et quelques écoles primaires d’expression anglaise ont vu le jour au cours de ces six dernières années.

 

Les Éditions Jeunes Malgaches alternent des publications en malgache, en français, ou encore, des livres bilingues. Pourquoi ?

La première publication de la maison fut en malgache, à la suite d’une étude qui faisait ressortir que les enfants en milieu rural et dans les quartiers défavorisés avaient grandement besoin de lire dans leur langue. Il se trouve que cette couche de la population n’a pas les moyens d’acheter des livres.

Pour pouvoir continuer à éditer, nous avons dû opter pour le bilingue français/ malgache, afin de toucher la partie de la population qui a les moyens d’acheter mais qui ne veut pas forcément lire en malgache.

Il y a aussi les associations qui, pour soutenir nos actions, veulent des livres bilingues afin de faciliter leurs actions de levée de fonds en France. Pour le primaire, nous avons édité beaucoup de livres bilingues.

Pour le préscolaire, nous éditons essentiellement en malgache afin de nous rallier aux recommandations du Ministère de l’éducation malgache mais aussi par conviction, car un enfant doit lire dans sa langue maternelle dans ses premières années de lecture.

L’année dernière, nous avons créé une collection pour adolescents en français, après le constat que les livres importés en français ont un niveau trop élevé pour les collégiens et les lycéens et que cela ne les encourage pas à lire. C’est une collection de courts récits ou de nouvelles, écrits par des auteurs malgaches d’expression française. Les deux titres parus feront prochainement l’objet de rencontres avec les auteurs dans les lycées.

 

Quel est le marché pour les livres en malgache ? Et en français ? Qui achète, qui lit ?

Le marché pour le livre en malgache est énorme, si on considère qu’il y a 3 500 000 enfants dans le primaire. Il faut souligner que 86 % de ces enfants sont monolingues.

Malheureusement, il est très difficile de toucher ces enfants sans l’implication de l’État. Pour le moment, nous travaillons avec les associations qui créent des bibliothèques dans les zones rurales et dans les quartiers défavorisés. Ce sont elles qui achètent la majorité de nos livres.

Les enfants aiment nos livres et les associations nous encouragent à publier davantage, car les besoins sont énormes. Un de nos livres bilingues a aussi été introduit dans les malles pédagogiques pour l’apprentissage du français destinées aux maîtres enseignant le français.

Par ailleurs, les écoles françaises achètent nos livres, car elles doivent avoir un fonds malgache dans leurs bibliothèques. Avec le soutien de l’association franco malgache Touraine Madagascar, nous faisons depuis deux ans des rencontres d’auteurs, en malgache, dans les écoles primaires publiques.

Et les enfants en redemandent. Un de nos auteurs utilise aussi un album illustré sans texte pour les rencontres et les enfants arrivent à produire une petite histoire avec le livre. Les associations reconnaissent que le bilingue permet aux enfants de passer du malgache au français.

 

Quels sont vos projets en 2012 ?

Les prochaines parutions sont un livre d’histoire sur Madagascar en français, un album illustré bilingue et un album en malgache.

 

Pouvez-vous raconter une histoire, un souvenir, une anecdote qui résume votre rapport aux mots et à la langue…

J’ai composé les trois textes de la collection « Maria » lors d’un après-midi pendant mes vacances de 2004. C’est un projet que je voulais faire depuis longtemps. Les trois textes sont arrivés comme ça dans ma tête, sans que je ne sache exactement comment. Je réalisais que je pouvais écrire en malgache et que je maîtrisais cette langue que je n’utilise pas dans ma vie professionnelle. Cela m’a permis de côtoyer des responsables de l’Académie malgache que j’avais peur d’approcher jusqu’à présent.

Je me suis aussi engagée dans une association de femmes « Ny Andriambavilanitra » qui défend la langue malgache, dont la devise est « Andrianiko ny teny, ny tenin’ny hafa koa feheziko » (je respecte ma langue et je maîtrise la langue des autres).

Cette association a pour objectif d’apprendre aux enfants à parler une seule langue à la fois et d’éviter de mélanger le français et le malgache. Je continue à écrire des livres en malgache et à parler toujours plus en malgache.

J’anime des formations de bibliothécaires en malgache, car j’ai constaté que les formateurs sont toujours des Français et que cela n’est pas toujours évident quand il faut donner des formations aux bibliothécaires en milieu rural.

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Pour aller plus loin:

Créées en 2004, les éditions Jeunes Malgaches compte une trentaine de titres pour la jeunesse à leur actif avec, principalement, des albums pour les tout-petits, des contes et des livres d’activité. Dernièrement, Jeunes Malgaches s’est intéressé aux adolescents avec une collection, « Ado poche », de cours récits en français. • Éditions Jeunes Malgaches 51 rue Tsiombikibo Ambatovinaky Antananarivo 101 Madagascar ejm@prediff.mg •Site de la maison d’édition: http://www.prediff.mg/

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 17:19
quand on connait un peu la vie à Madagascar, c'est très bien fait et calculé, c'est du vécu.....
"J’ai calculé le salaire minimum malagasy."
Vous êtes en droit de dire « c’est quoi ce titre », parce que je ne suis pas économiste mais j’avais envie de le faire.
  Pour me rendre compte très vite que ce n’est pas un exercice facile tant il existe de scénarios.
 D’abord partie pour calculer le minimum nécessaire, j’ai finalement essayé de me repositionner dans le cas d’une personne lambda représentative de la société actuelle malagasy.
1€ = environ 2600 Ar pour avoir un ordre d’idée, tout en tenant bien compte de la différence de niveaux de vie de ces sociétés.
Scénario 1:
Personne célibataire vivant seule, travaillant loin de son domicile 5 jours par semaine (ni week-end ni jours fériés), ne possédant pas de voiture, en parfaite santé et ne prévoyant pas de tomber malade dans les années à venir, débarquant dans le scénario déjà vêtu de la tête aux pieds et dont l’intérieur est déjà un minimum aménagé.
Par ailleurs, on l’imagine manger du riz deux fois par jour en tant que bon Malagasy, de la viande 5 jours sur 7, dont au moins un repas équilibré (riz, plat, fruit) le week-end.
Un monde parfait et légèrement disconvenant donc, je l’accorde.
 Pour le reste, le calcul est tiré vers le bas par défaut.
Dépenses mensuelles:
Trajets professionnels (en taxi-be): 12 000 Ar
Trajets personnels: 2 400 Ar
Repas (petit-déjeûner): 700 Ar Repas (midi au travail): 10 000 Ar Repas (midi, WE): 8 760 Ar Repas (soir): 4 900 Ar
Loyer: 50 000 Ar (électricité mais sanitaires, douche et partie cuisine possible extérieurs)
Charbon: 3 000 Ar Savon + dentifrice: 1 600 Ar + 1 600 Ar
Jiro sy Rano (eau et électricité): 10 000 Ar
PPM (produits de première nécessité): 2 070 Ar
Frais divers: 10 000 Ar
TOTAL salaire minimum du scénario 1 = 117 030 Ar soit 45€.
Le loyer représente ici 43% du budget. Sur la base qu’il doit en constituer le tiers, le salaire minimum devrait être de 150 000 Ar soit 58€.
Scénario 2:
un ménage, le couple travaillant tous les deux, loin de leur domicile, 5 jours sur 7, habitant un logement décent avec eau courante, électricité, sanitaires à l’intérieur, sans voiture, sans enfant, sans dettes, sans famille à aider. Et reprenant les autres conditions du scénario 1.
Sur la base du même calcul, dont certaines dépenses ont été multipliés par 1.5 et le loyer évalué à 120 000 Ar:
TOTAL salaire minimum du scénario 2 = 248 920 Ar soit 124 460 Ar par personne soit 48€ par personne
De même, le loyer représente ici 48% des dépenses mensuelles du couple. Idem, le salaire minimum devrait être de 360 000 Ar soit 180 000 Ar par personne soit 69€.
Scénario 3:
une famille, reprenant les conditions des scénarios 1 et 2, avec un enfant en classe primaire à l’école publique à proximité de leur domicile. Idem, il ne doit pas non plus tomber malade, ni avoir quelconque bobo ou accident, ou devant se contenter de soins gratuits (rare)…
Les frais supplémentaires concernent le budget alimentaire de l’enfant, déjeûnant notamment chez de la famille moyennant une participation journalière de 300 Ar lorsque ses parents travaillent, une légère augmentation des dépenses énergétiques, pour les PPM, son écolage et ses fournitures scolaires ramenés mensuellement. Et peu de caprices.
TOTAL salaire minimum du scénario 3 = 275 290 Ar soit 137 645 Ar par parent soit 53€ par parent.
De même, le loyer représente ici 44% du budget mensuel des parents. Idem, le salaire mensuel devrait être au minimum de 180 000 Ar par parent soit 69€, et considérant un enfant par un facteur 1.5, celui-ci devrait être de 270 000 Ar soit 104€.
Qu’en est-il ailleurs?
 

A titre indicatif, le salaire minimum légal est de 82€ en Bulgarie, 90€ en Roumanie, 437€ au Portugal, 1269€ au Royaume-Uni, 753€ aux Etats-Unis. 17 des 25 pays de l’Union Européenne possèdent un salaire minimum légal, interprofessionnel, appelé SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) en France.

Dans des pays comme l’Allemagne, la Finlande, l’Autriche, l’Italie, Chypre, la Suède et la Suisse, le salaire minimum interprofessionnel n’existe pas.

Dans ce cas, s’appliquent les salaires minima négociés entre partenaires sociaux. Il existe donc autant de salaires minima que de branches professionnelles.

Ah! Au fait, le salaire minimum malagasy est de 56 686 Ar soit 22€, le fonctionnaire lui est un peu mieux loti, avec 104 000 Ar soit 40€.

Vous pouvez maintenant éteindre vos postes et vaquer à vos occupations habituelles. (pour plagier les Guignols!).

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 16:57

Voici un petit livre réalisé avec des photos de l'association.

 

http://www.photobox.fr/creation/1312941308

 

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 14:29

Découvrir les lieux de lecture à Madagascar

Par Véro Rabakoliarifetra

voir ce lien: http://www.takamtikou.fr/vie_des_bibliotheques/2010-06-15/decouvrir-les-lieux-de-lecture-a-madagascar

 

Comment l’offre de lecture pour la jeunesse s’organise-t-elle à Madagascar, dans ce pays de 20 millions d’habitants où 45 % de la population a moins de 14 ans ?

Trois structures ont créé assez récemment des réseaux de bibliothèques et de nombreuses ONG travaillent à permettre une rencontre entre le livre et l’enfant dans les couches les plus défavorisées de la population. Takam Tikou a demandé à Véro Rabakoliarifetra, journaliste, de dresser un état des lieux de l’offre – complexe et morcelée – en matière de lecture à Madagascar.

Lire en malgache ou en français dans un pays de tradition orale

Contexte historique

Madagascar est un pays de tradition orale : jadis les contes, les us et coutumes, les connaissances, toutes les formes de lois qui régissaient la vie en société se transmettaient de bouche à oreille. Au fil du temps, cette tradition s’est ancrée profondément dans la culture malgache. Mais, à l’aube du XIXe siècle, lorsque les écrits ont fait leur apparition avec l’arrivée des premiers européens, ils furent facilement adoptés.

Les premiers écrivains malgaches furent francophones (contexte politique d’alors oblige). Ceux qui voulaient s’exprimer en malgache rencontrèrent des problèmes : pas ou très peu d’infrastructure pour favoriser la production de livres sur place. Et cette situation persiste à l’heure actuelle. Résultat : les livres malgaches écrits par des malgaches sont très peu nombreux et ceux qui se font connaître sont au moins bilingues.

La pratique de la lecture ne s’est pas non plus beaucoup développée : seuls les habitants des villes ont accès aux livres, alors que 75% des malgaches vivent à la campagne.  

Lire en français et en malgache

Outre les manuels didactiques, l’introduction de livres en malgache à l’école, tels les romans et les livres de poésie, a beaucoup contribué à promouvoir le goût du livre et de la lecture auprès des jeunes et des enfants. Pourtant, une fois hors de l’école, ils constatent que leur soif de lecture ne pourra être satisfaite qu’en fréquentant des centres culturels étrangers comme le Centre culturel français ou les Alliances françaises. Les livres pour la jeunesse y sont abondants, très variés, mais la plupart du temps en français !

Non seulement rares, les quelques livres malgaches pour les enfants et les jeunes se limitent en outre à certains genres : les contes, les livres qui parlent des traditions en relation avec l’enfance, la poésie, les romans aussi et quelques titres de bandes dessinées. Plus récemment, des livres très bien illustrés avec de petites histoires ont fait leur apparition. La plupart sont bilingues, car les partenaires surtout financiers l’ont « souhaité » ! Et, nous dit-on, « on doit aussi préparer l’accès des enfants au niveau supérieur des études » qui se font généralement en français.  

Quels sont les trois réseaux de lecture publique du pays et comment travaillent-ils ?

Il n’y a jamais eu de véritable réseau malgache de bibliothèques pour la jeunesse, et aux rares bibliothèques publiques qui ont fonctionné tant bien que mal ont succédé, des années plus tard, des centres de lecture comme les CLAC, les CLIC et les CLEF dont nous allons préciser les origines et les fonctionnements. Depuis l’année 2000, ces centres de lecture ont été installés dans plusieurs petits districts répartis dans toute l’île. Ils mettent à la disposition du public, et surtout des jeunes et des enfants, des livres instructifs et distractifs qu’ils ne trouvent pas généralement dans leur école ni dans les rares librairies ou les dépôts-ventes de la ville la plus proche. La plupart de leurs livres sont des dons provenant de France, donc en français. Les livres de jeunesse écrits et édités à Madagascar sont peu présents dans leurs rayons.  

Les CLAC, Centres de Lecture et d’Animation Culturelle

Ils ont été créés par l’État malgache (Ministère de la Culture) en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie en 2001. Vingt-deux centres sont répartis dans tout Madagascar. Depuis, les responsables ont installé de véritables médiathèques et organisent des animations culturelles bien adaptées à la réalité et aux besoins des jeunes d’aujourd’hui.

Le CEMDLAC (Centre malgache pour le développement de la lecture publique et de l’animation culturelle) qui coordonne les activités des CLAC vient même de créer une bibliothèque virtuelle à son siège d’Antananarivo. Avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information, la bibliothèque virtuelle offre au public jeune une autre façon de lire. Elle est « à la fois un espace de découverte, d’apprentissage, de loisirs et de travail ».  

Les CLIC, Centres de Lecture, d’Information et de Culture

Ce sont aussi des bibliothèques installées dans plusieurs régions rurales de l’île. Cette fois-ci, c’est le Ministère de l’Éducation qui travaille en partenariat avec la Coopération Française, la Fondation Hachette et les communes, en partenariat avec l’association Trait d’Union, actuellement le principal fournisseur de livres de ces centres, sous forme de dons en général.

Depuis 2007, les CLIC travaillent étroitement avec l’Alliance Française.

Les CLIC travaillent aussi avec Planète Urgence, une ONG présente à Madagascar depuis quelque temps. Cette association possède un volet d’appui éducatif qui consiste à faire venir des volontaires en congé solidaire qui se répartissent dans les centres et partagent avec les professionnels locaux expériences et savoir. Ensemble, ils créent de nouvelles activités qui rendent plus efficaces les séances d’animation et de lecture commune.  

Les CLEF, centres locaux d’échanges francophones

Ils ont aussi été créés au début des années 2000 dans le cadre du projet « Appui au Bilinguisme à Madagascar ». Ils sont au nombre de 100 répartis dans toutes les régions. Ils ont pour objectif de permettre au public jeune de s’exprimer en français et de bien le lire, car c’est la langue de l’école, surtout à partir du secondaire.

L’ensemble de ces centres de lecture sont en général fréquentés par un public composé d’adultes, de jeunes et d’enfants qui ont un niveau de vie moyen. Si on fait le calcul, il y aurait 1 centre de lecture pour 150 000 habitants dont 55% sont des jeunes de moins de 25 ans !  

Un réseau d’ONG en direction des populations les plus défavorisées

Dans plusieurs grandes villes de Madagascar, des ONG étrangères ou malgaches qui participent à la lutte contre la pauvreté réservent une grande part de leurs activités à améliorer la situation des enfants qui sont souvent en totale déperdition scolaire ou qui n’ont jamais fréquenté l’école.  

L’ONG Manda

Elle s’intéresse aux enfants des rues de 4 à 18 ans. En dix ans d’existence, elle a accueilli 150 enfants dans ses quatre centres sociaux et elle a suivi l’intégration de 100 enfants dans les écoles primaires et les collèges.

Bien implantée sur l’une des nombreuses collines d’Antananarivo, l’ONG Manda se prépare à installer une petite bibliothèque dans chacun de ses centres. Pour cela, la responsable a fait appel à l’une des rares maisons d’édition jeunesse du pays pour lui demander des conseils sur les livres à mettre dans la bibliothèque. Elle a sollicité l’Alliance française d’Antananarivo et à Planète Urgence de former ceux qui vont assurer les animations dans ces bibliothèques.  

L’ONG Graines de Bitumes

Elle s’occupe aussi de la réinsertion des enfants en situation difficile. Pour l’année scolaire 2007-2008, 177 enfants ont été accueillis : 130 scolarisés, 42 en projet professionnel et 5 pour une remise à niveau.

Leur unique bibliothèque est assez fournie. « Presque tous les livres sont des dons », explique Madame Harisoa, une des responsables de l’ONG, « mais les enfants, ici, ne savent souvent lire ni le français ni le malgache. Alors nous utilisons des livres en malgache et les animateurs font la lecture. Nous avons aussi un programme intitulé « espace de parole ». On choisit des textes ou des articles de journaux comme sujet de discussion. Tout se passe en malgache. »  

L’ONG Hardi

Elle se trouve dans un des quartiers « chauds » de la capitale, à Andavamamba. Elle vient en aide actuellement à plus de 90 familles qui habitent ces quartiers très pauvres où règne une grande insécurité. Pour pouvoir accueillir plus d’une centaine d’enfants nécessitant une remise à niveau en matière scolaire, les responsables ont aménagé, dans leurs locaux, cinq salles de classe. Le coin lecture est cependant devenu trop petit. Hardi a prévu des travaux d’extension et réservera une grande salle à la création d’une véritable médiathèque. Outre le coin bibliothèque, il y aura un poste de télévision, des ordinateurs pour initier les jeunes à cette technologie et un espace jeux. Les livres proviennent de dons mais l’ONG s’approvisionne en livres en malgache sur place.  

L’ONG Inter Aide

Dans le cadre de son volet éducation, elle encadre quinze centres scolaires implantés dans des quartiers pauvres de la capitale. Pour encourager les jeunes élèves à s’intéresser aux livres et à la lecture, Inter Aide met à leur disposition quinze « boîtes à livres » qui servent de bibliothèque tournante. Chaque boîte reste pendant deux mois dans un centre avant de passer à un autre. Il y a en tout vingt livres dans chaque boîte, qui sont en général en français (ce sont des dons). Les enfants sont attirés par les illustrations, même si les images sont souvent très différentes de leur monde et de leur réalité. La responsable du volet éducation envisage aussi de former des animateurs pour aider ces enfants à mieux apprécier les livres mis à leur disposition.

Actuellement, environs 300 ONG avec des objectifs semblables sont implantées dans plusieurs régions de Madagascar.  

L’action de l’UNICEF à Madagascar : une aide à la création

Malgré les efforts de certains organismes pour développer le monde des livres à Madagascar, beaucoup reste encore à faire !

Cette situation a amené la représentation de l’UNICEF à Madagascar à réaliser un projet pour procurer des livres aux plus petits en malgache. Ainsi, 20 titres de livres jeunesse vont être publiés avant la fin de 2009, tous écris en malgache, illustrés, édités et imprimés à Madagascar.

Ces livres vont être distribués dans les écoles qui créeront des coins lecture pour les enfants. Ils y découvriront des livres qui leur seront plus familiers et gageons qu’ils y découvriront le plaisir de lire.      

 

Exemples d’autres bibliothèques à Madagascar

La bibliothèque municipale d’Antananarivo

Antananarivo, la capitale, possède depuis plus de cinquante ans sa bibliothèque municipale. Elle est destinée à tous les publics mais les jeunes la fréquentent beaucoup pour ses livres techniques, ses dictionnaires, ses encyclopédies, etc. 5% des livres seulement sont destinés aux jeunes. Ce sont des livres malgaches achetés sur place en général. D’après une responsable de la bibliothèque, l’acquisition de livres n’est pas toujours la priorité au sein du budget de la commune. Pendant les cinq dernières années, seule une somme équivalente de 2600 € a été accordée pour les acquisitions. « Nous achetons des livres malgaches avec cet argent », a-t-elle ajouté. Certains des partenaires de la bibliothèque demandent l’avis des responsables avant de faire des dons. Les livres offerts sont ainsi plus conformes aux besoins des lecteurs.  

La bibliothèque de l’Alliance française d’Antananarivo

L’Alliance française possède actuellement l’une des plus grandes médiathèques de Madagascar, avec plus de 18 000 livres, CD, etc. L’Alliance française d’Antananarivo dispose d’une bibliothèque jeunesse que les élèves de toutes les écoles des environs peuvent visiter, soit individuellement, soit en groupe. Elle propose des séances d’animation, des livres à emporter ou à lire sur place : tout un choix, en français, en malgache ou bilingue.  

Instantané de lecture, une visite au CLIC d’Ampefy, un samedi matin

Le CLIC d’Ampefy, une petite ville à 112 km au nord ouest d’Antananarivo, est installé dans un vieux bâtiment rénové se trouvant au beau milieu de la rue principale. C’est le samedi, jour de marché, que le centre reçoit le plus de monde. Tiana, une toute jeune fille, se tient devant le petit rayon des livres écrits en malgache : elle dit qu’elle cherche le manuel qui donne des explications sur la technique de fabrication de la confiture de papaye. La région est un grand producteur de ce fruit. La responsable du centre l’informe que le manuel en question vient d’être emprunté par une autre personne et que le livre ne sera disponible qu’après une semaine.

Installés autour d’une table, trois jeunes garçons sont en train de feuilleter un livre de bandes dessinées (en français). Ils habitent à 5 km de la ville et font le chemin à pied, chaque fin de semaine, pour retrouver leurs livres préférés.

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 07:23
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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 04:16

source : moov

Consommation à Madagascar :

 Le maigre salaire du Malgache moyen très en deçà de ses besoins (17-04-2012) - La population malgache est de plus en plus affaiblie.

Un pouvoir d’achat qui s’effrite et aucun espoir de sortie de crise, le prix de la pauvreté est salé. 5 000 Ar (moins de 2 euros), un budget journalier pour la plupart des ménages malgaches.

Avec un salaire minimum d’embauche à un peu plus de 100 000 Ar dans le secteur privé, le budget alloué à l’alimentation est très réduit. Car à raison de 5 000 Ar par jour, le salaire d’un employé avoisinant le salaire minimum d’embauche s’épuise au bout de 20 jours.

Et pourtant, avec le coût de la vie actuelle, 5 000 Ar pour une liste de courses d’une journée est très en deçà des besoins réels d’une famille.

En considérant qu’un ménage malgache compte 4 à 5 personnes, avec cette somme le panier de la ménagère est vite rempli. Ainsi, tous les jours, la liste des courses pourrait se résumer à : 250 gr  de viande à 2 000 Ar, le kilo de la viande tournant autour de 8 000 Ar, quelques légumes, tomates et oignons, ingrédients indispensables pour rendre le mets savoureux, pour une totalité de 1 000 Ar car la tomate à elle seule coûte 100 Ar la taille moyenne, 200 Ar pour de belles tomates.

Enfin, un ménage moyen consomme près de 1kg ½ de riz par jour (midi et soir), soit environ 2 000 Ar. La mère de famille doit se débrouiller pour laisser un peu du mets de midi pour le soir. Ce calcul ne tient même pas encore compte des dépenses du petit déjeuner, pourtant principal repas de la journée.

Autres charges.

Avec un salaire minimum de 100 000 Ar, un Malgache moyen ne subvient donc pas encore à ses besoins mensuels, rien qu’en termes d’alimentation. Pas de fruits, aujourd’hui hors de prix, allant de 600 Ar le kilo de la banane à plus de 3 000 Ar pour certains fruits comme l’ananas, malgré l’abondance d’autant de belles choses sur le marché. D’ailleurs, avec les PPN qui devraient faire partie des provisions mensuelles, et qui grimpent déjà à près de 30 000 Ar/mois  en supposant que le ménage ne consomme qu’un litre d’huile dans le mois, un kilo de sucre, une barre de savon, un grand sachet de café moulu, une boîte d’allumettes, la moitié du sac de charbon pour toutes les cuissons, un sachet de sel fin... un minimum pour une famille de 4 personnes.

A cela devront s’ajouter les charges de la Jirama (électricité), du transport en commun, et le loyer de la maison, sans cesse en hausse et n’obéissant à aucune norme en matière de prix. Dans tout ça, il est interdit de tomber malade !

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 19:18

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Le puits et la pompe à pied dans la cour de l'hôpital. La pompe à pied est hors service.

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 Début des travaux sur le puits de l'hôpital.

 

 

DSC08898La borne-fontaine de l'hôpital, hors d'usage.

 

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La suite des travaux et l'inauguration sera en ligne début novembre.

 

 

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 Etat des matelas à la maternité de l'hôpital.

 

 

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Fabrication des housses de protection pour les matelas neufs.DSC08934.JPG

Livraison des matelas neufs et de leur housse.

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 06:42

Cette méthode est simple et efficace et pourtant très peu mise en application.... pourquoi donc tant d'inertie lorsqu'il s'agit de changer d'habitude pour un meilleur bien-être et tant de précipitations et de  folies pour tout autre chose nuisible à l'homme ou à la planète...?

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